Le fiasco Pastore à l'ASSE raconté par Da Fonseca

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 29 commentaires

Nous sommes en novembre 2006, l'AS Saint-Étienne accueille cinq jeunes argentins en provenance du club de Talleres de Cordoba, dont l'ASSE possède 51% des parts. Oswaldo Piazza a repéré plusieurs joueurs pouvant se faire une place à l'ASSE. Parmi les cins joueurs, Javier Pastore alors âgé de 17 ans. 

La suite, c'est Omar Da Fonseca, alors responsable du recrutement à l'AS Saint-Étienne qui la raconte dans "Zack en roue libre" :


"Pastore, je le fais venir à Saint-Étienne. On signe avec un club (Talleres de Córdoba), Saint-Étienne avait acheté la totalité du club (ndlr : 51% en réalité). Au bout de deux, trois mois, on va dire qu'on ne veut plus de Pastore. Parce que Pastore, il a été jugé par l'aspect physique. On faisait des tables rondes avec le directeur de la formation et d'autres responsables... Il a vécu à L'Etrat, on lui avait donné 350 euros, il était logé, nourri. À un moment donné, ils ont déterminé, ce que je peux comprendre que Pastore ne courrait pas vite, n'avait pas d'endurance... Le directeur financier de l'époque me dit : "Omar il faut qu'on dégage Pastore". Je rétorque que c'est "un maître du football". Je lui dis "on va le prêter". Il me dit "non pour des raisons d'amortissements, on va le vendre 1€ symbolique". 

L'ASSE laisse partir ce joyau qui ne tardera pas à éclore avec une valeur marchande qui va exploser en quelques mois : "On l'a vendu 1€ symbolique, il va ensuite jouer à Huracán, 2e division en Argentine, ils font une saison magnifique, il monte, un truc extraordinaire. Au bout de six mois, Pastore est vendu 8M€ à Palerme. Au bout d'un an, il est vendu 40M€ au Paris Saint-Germain. Pour vous dire, ça n'existe nul part. Dans n'importe quel secteur économique. Tu ne peux pas faire ça dans l'immobilier, les voitures etc... C'est ça le football. Dans le football la logique, c'est l'irrationnel." 

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