Le boycott des Gladiators fait réagir du côté de Nîmes
Suite à l'utilisation d'engins pyrotechniques lors du dernier match disputé à domicile par Nîmes, le président du Nîmes Olympique, qui est en lutte avec le groupe ultra nîmois mais plus globalement avec le public de son club a pris la décision d'adresser des ICS (Interdiction Commerciale de Stade), nouvelle arme répressive à l'encontre des supporters permettant à un club d'interdire de stade une personne, sans aucun jugement.
C'est ainsi qu'une vingtaine de membres des Gladiators sont visés par cette sanction et ne pourront se rendre au stade jusqu'au terme de la saison. Certains n'étaient même pas présents au dernier match mais sont sanctionnés. Le Nîmes Olympique a pris le soin de cibler les membres du bureau de l'association et les principaux leaders du groupe. Outre les sanctions individuelles, le matériel du groupe n'est plus autorisé au stade, ce qui avait déjà donné lieu il y a quelques mois à une situation très tendue à l'extérieur du stade.
Cette guerre menée par le club contre ses propres supporters fait réagir au sein de l'équipe. Lors du point presse d'avant-match, Frédéric Bompard a regretté la situation : "Jusqu'à la fin de la saison ? Je n'espère pas. Je pensais que c'était juste pour ce match contre Saint-Étienne. J'espère que le club trouvera une solution. Ce n'est pas quelque chose qui m'enchante. On m'avait posé la question après le match de Rodez, j'avais bien aimé les 200 supporters qui avaient effectué le voyage. Je les avais senti derrière l'équipe. Forcément, si vous me posez la question pour les matchs à venir, ce n'est pas une chose qui m'enchante. Dans la situation dans laquelle on est au classement, on a besoin de tout le monde, de toutes les forces vives. J'espère que ça ne sera que passager."
De son côté, le capitaine Nicolas Benezet a appelé les deux parties à trouver un compromis sur ObjectifGard, afin de solutionner cette situation négative pour le club : "Ça nous énerve un peu car ça nous pénalise nous les joueurs, mais pas le président ou d’autres supporters. Ce n’est surtout pas l’année où on veut jouer sans eux. J’en avais parlé au président en début de saison en lui disant que l’on avait besoin de nos supporters et ça s’est vu à l’extérieur contre Rodez. Sans fumigènes, ils sont quand même capables de faire ce qu’il faut pour mettre l’ambiance. C’était génial, les joueurs se sont régalés ! Dans la vie, il y a des compromis à faire que ce soit des deux côtés comme dans une vie de famille. À un moment donné, il faut que les deux parties arrivent à trouver un terrain d’entente."
Si le Stade des Antonins devrait bien se remplir pour la venue de l'AS Saint-Étienne, l'ambiance devrait être essentiellement assurée par les près de 400 supporters des Verts attendus !
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