Le beau geste de l'ASSE et de ses supporters à Bastia

Stade | Publié le par Joris | 6 commentaires

Il y a presque 32 ans, la tribune Nord du stade de Furiani s'effondrait en marge d'une demi-finale de Coupe de France entre le SC Bastia et l'Olympique de Marseille. Cette catastrophe demeure la pire dans l'histoire du football français.

Nous sommes le 5 Mai 1992, le Sporting Club de Bastia s’apprête à jouer un des matchs les plus importants de son histoire en recevant ni plus ni moins que le grand Marseille de Tapie en demi-finale de Coupe de France dans son stade Furiani, alors que le Sporting évolue à l’époque en Ligue 2. L’attente est tellement grande que les dirigeants bastiais décident d’augmenter la capacité du stade en détruisant la petite tribune Nord pour en faire une beaucoup plus imposante, portant la capacité du stade à 18 000 places. Le temps est malheureusement trop court pour construire une tribune remplissant les normes de sécurité exigées et malgré des avis négatifs de la Commission de Sécurité et le fait que les travaux continuaient le jour du match, celle-ci est bien ouverte au public. Une scène surréaliste se produit alors : le speaker du stade averti de mouvements suspects dans la tribune, demande aux supporters d’arrêter de taper des pieds sans que ça n’aille plus loin, la tribune continuant de se garnir. Un drame suivra : 20h23, le haut de la tribune s’effondre causant pas moins de 19 morts et 2357 blessés. Ceci représente aujourd’hui l’une des plus grosses catastrophes du football européen au même titre que le drame du Heysel ou encore de la tragédie d’Hillsborough, mais surtout le plus important du football français.

Comme c'est le cas à chaque fois que l'AS Saint-Étienne se déplace à Bastia, le club et ses supporters se sont rendus devant la stèle commémorant la catastrophe de Furiani. Les Green Angels y ont déposé une écharpe tandis que le club y a posé un bouquet de fleurs. Une nouvelle belle initiative saluée par le Collectif des victimes de la catastrophe du 5 Mai 1992 soutenu par la plupart des supporters en France, qui s'est battu pour qu'aucun match de football n'ait lieu un 5 mai pendant plusieurs années avant d'obtenir finalement gain de cause. 

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