Lacombe : "Rocher tend la main et lance : 'Bonjour, tu es Stéphanois'"
Dirigeant de l'Olympique Lyonnais et ancien joueur du club de la banlieue, Bernard Lacombe a aussi effectué une pige à l'AS Saint-Etienne entre 1978 et 1979, inscrivant 14 buts sous la mythique tunique verte. Dans les colonnes de l'Equipe, il revient sur sa signature dans le Forez.
"J'ai appris que j'allais partir en pleine préparation à la Coupe du monde 1978, à Lille, avant un match contre la Tunisie. Fleury Di Nallo, directeur sportif à l'époque, m'a annoncé qu'il fallait que je parte, que le club ne pouvait pas repartir financièrement, sinon. J'étais abasourdi. Je ne voulais pas partir trop loin de chez moi et je connaissais la plupart des stéphanois depuis l'équipe de France juniors. Mais j'ai appris mon transfert pendant la Coupe du monde en Argentine, à l'Hindu Cluv de Mar del Plata, que l'on partageait avec les italiens, nos adversaires du premier match : on se croisait dans l'ascenseur, et on se suivait sur le terrain d'entraînement. Le représentant de la Ligue auprès de l'équipe de France tait Roger Rocher, le président de Saint-Etienne.
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Un matin, au petit-déjeuner, je vais le saluer, ainsi que madame Rocher. Il me tend la main et me lance : "Bonjour, tu es Stéphanois". Je savais que c'était en instance mais c'est à ce moment-là que je l'ai appris. Cela avait été difficile de quitter Lyon, mais je revenais souvent, d'autant que ma femme était enceinte de mon fils Arnaud. Et heureusement, "Jacquot" Santini m'avait rapidement invité, je suis resté deux ou trois mois chez lui, on prenait le petit déjeuner ensemble et ensuite on descendait à l'entraînement. M. Borelli me voulait au PSG, M. Campora aussi, à Monaco, mais Saint-Etienne était le plus grand club de France. A l'époque, hein ! Je me souviens que quand j'ai signé à Saint-Etienne, Gérard Simonian, le journaliste du Progrès, qui avait suivi l'OL avant les Verts, avait écrit : "Trois millions de francs, ça fait cher du kilomètre (rires)."
