La situation catastrophique de l'ASSE anime L'Équipe du Soir

Pros | Publié le par Joris | 31 commentaires

La situation catastrophique de l'AS Saint-Étienne continue d'inquiéter dans le Forez mais aussi au delà des frontières de la ville. Cela a notamment fait l'objet d'un vif débat sur le plateau de L'Équipe du Soir ce lundi. 

"Nous on joue au football et on n'a pas de frontières". Le tube mythique de Monty semble encore valable aujourd'hui puisque la situation de l'AS Saint-Étienne affecte non seulement ses amoureux mais aussi les suiveurs de football dans l'hexagone. Ainsi un débat avait lieu ce lundi soir dans l'émission L'Équipe du Soir. La question centrale était la suivante : "Êtes-vous peinés par la situation des Verts ?"

Autour de la table, Régis Testellin (journaliste de L’Équipe), Grégory Schneider (ancien arbitre) et Éric Blanc (ancien rugbyman) étaient présents. Régis Testellin faisait partie de ceux peinés par la situation des Verts : "Je ne suis pas vraiment dans la nostalgie des Verts même si j’ai grandi avec Glasgow et que j’ai une sympathie évidente pour les Verts. Je suis surtout pour l’ambiance stéphanoise et l’ambiance du Forez. J’aime aller au stade à Bollaert, au Vélodrome, à Geoffroy-Guichard. Je parle d’eux parce que pour moi ce sont les trois endroits dominants du football français. Voir Saint-Étienne en Ligue 2 c’est déjà très peinant, l’imaginer en National ce serait une catastrophe."


Même son de cloche du côté d'Éric Blanc : "Saint-Étienne pour moi, c’est comme Johnny Hallyday. Le patrimoine français. Ils ne sont pas décédés, ils sont toujours là mais s’ils descendaient en National, ce serait très compliqué. On a connu le grand Saint-Étienne, des grands joueurs y sont passés on ne va pas les citer. Herbin, Platini, Larios, Piazza, la finale en 76… Il y a encore cinq ans Galtier était entraineur, il tenait encore le club, malheureusement avec cette mauvaise gestion ils en sont là. (…) On ne peut pas comparer Saint-Étienne à Laval (…) Un stade refait pour l’Euro 2016 à 42000 places, aimé de toute la France. C’est comme si Marseille descendait en National, on serait peiné. Qu’on aime on qu’on aime pas. Ce sont quand même des places fortes. On ne peut pas comparer Saint-Étienne à Laval ou Valenciennes."


De l'autre côté, Grégory Schneider estime quant à lui que l'histoire de Saint-Étienne ne doit pas lui faire bénéficier d'un "totem d'immunité" ou de davantage de compassion : "C’est-à-dire que c’est un verdict sportif, c’est la compétition. Il y a des équipes qui font bien certaines choses, des directions qui font bien certaines choses d’autres qui les font moins bien donc on a ce verdict-là. Cela me fait de la peine mais comme ça me fait de la peine pour Niort ou Quevilly de les voir en galère, ni plus ni moins. Je trouve que cet espèce de lustre populaire ne doit pas leur donner un totem d’immunité ou des complaisances médiatiques diverses. (…) En plus, ils ont quand même plus de moyens que pas mal d’autres dans cette division. Donc trouver ça triste je trouve ça un peu fort de café. Quelqu’un qui bricole avec trois bouts de ficelle pour maintenir Quevilly, très franchement j’ai plus de considération pour lui que pour quelqu’un qui peut ouvrir le chéquier comme Saint-Étienne. (...) Si on va par là on sauve Laval parce qu'ils sortent Kiev, si on va par là on sauve Nîmes parce qu'il y a eu Kader Firoud. Si on va par là on sauve Bastia parce qu'il y a eu l'épopée en 1978. Si on va par là on sauve Valenciennes qui a donné Didier Six au football. Il y a dix ou quinze clubs de Ligue 2 qui mérite de manière patrimoniale et qui ont marqué l'histoire à leur échelle, de se maintenir. Je ne vois pas pourquoi on privilégierait Saint-Étienne. (...) Niort qui est juste devant a donné Abedi Pelé à la Ligue 1"


Pierre Bouby, ancien joueur a conclu ce débat, rejoignant les deux premiers chroniqueurs : "La différence, c’est que si tu vas à Niort tu n’as pas 35 000 personnes dans le stade. On ne peut comparer l’histoire de Niort avec celle de Saint-Étienne. Il y a à peine deux ans, on y allait c’était plein, à guichets fermés tous les week-end. C’est ça qui va nous manquer en fait. Si tu préfères avoir Niort en Ligue 2 plutôt que Saint-Étienne avec un stade plein…"

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