La profondeur, nouveau schéma préférentiel de l'ASSE ?

Pros | Publié le par Paul. R | 8 commentaires

À l’image du but inscrit par Ibrahim Sissoko face à Troyes, les Verts sous Dall’Oglio cherchent davantage le jeu direct et la profondeur, pas toujours avec succès. Une arme sur laquelle le technicien stéphanois veut impliquer toute son équipe.

Dans un 4-3-3 avec des côtés rapides et techniques, Olivier Dall’Oglio a installé un schéma qui a souvent fait succès dans les équipes dans lesquelles il a évolué par le passé. Les renforts de Mbuku et Cardona deux profils offensifs avalant la profondeur abondent dans ce sens. Lundi face à Troyes, la recette a enfin obtenu les résultats escomptés avec cinq buts inscrits, tous dans des registres différents mais avec une constante, apporter plus de verticalité à un jeu stéphanois trop souvent stérile cette saison. Si un but illustre parfaitement cette nouvelle doctrine, c’est celui d’Ibrahim Sissoko. Lancé par un Mickaël Nadé inspiré, l’attaquant stéphanois a enchaîné et frappé plus vite que son ombre, laissant après une passe lumineuse, un contrôle et une frappe soudaine toute l’équipe troyenne dans le vent. 


Ce n’est pas la première fois que les Verts s’essaient à de longs ballons depuis leur charnière centrale cette année. Sans succès face à Amiens, Briançon avait régulièrement essayé de trouver un Cardona trop seul. Contre Dunkerque, c’est Ibrahima Wadji qui a fait ce qu’il pouvait pour être à la réception des transversales de ses lignes arrières. Sans plus de réussite. En conférence de presse, Olivier Dall’Oglio est revenu sur cet aspect du jeu stéphanois et sur le rôle de ses défenseurs dans cette nouvelle organisation : "La première des choses que je leur demande c’est de participer à la relance, ne pas se dédouaner de ça, si on a une bonne relance de derrière, qu’elle soit courte ou longue, il y a de grandes chance qu’on amène le ballon devant. Je pense que ça leur plait également. Ce que je veux trouver c’est de la variété : il faut être capable de passer par les côtés, si on passe par l’axe il faut être capable de sécuriser, il faut qu’on puisse jouer long, effectuer des changements de jeu. Ce sont eux qui vont faire les choix, je veux qu’ils puissent voir loin, à partir de là ça leur permet de faire des choix."


Ces choix et cette volonté de passer par du jeu long plein axe et sur les demandes du technicien stéphanois, c’est Anthony Briançon qui l’explique : "Sur le but d’Ibra' (Sissoko), on savait que Mickaël (Nadé) était capable de faire ça, il a mis un bonbon à Ibra’ qui après fait un enchainement assez fort, parce qu’il est assez loin de la cage. On travaille souvent ces premières relances nous les défenseurs, Micka’ élimine quasiment toute l’équipe sur une passe, il faut essayer d’apporter ce surnombre pour mettre nos attaquants dans les meilleures dispositions.

Le coach nous fait confiance là-dessus, il nous demande de prendre des risques derrière sur nos ressorties de balle. On s’aide beaucoup de Gautier (Larsonneur) pour trouver des décalages, c’est une demande spécifique du coach d’apporter ce surnombre. Si derrière on démarre bien, c’est beaucoup plus fluide devant. On s’est créé beaucoup d’occasions grâce à ces décalages derrière."

Photo de Anthony BrianÇonPhoto de Olivier Dall'oglio
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