La DNCG est préoccupée par la situation financière en Ligue 1

Ligue 1 | Publié le par Tibo | 21 commentaires

Les clubs français et notamment de Ligue 1 ne se portent pas bien financièrement. En témoigne les récentes sanctions infligées par la DNCG au Havre ainsi qu'à Lyon, rétrogradé à titre conservatoire en Ligue 2 BKT au terme de la saison.

Cela vient traduire une situation générale très largement déficitaire dans l'élite du football français avec une perte d'exploitation de l'ordre du milliard d’euros. Fort heureusement, cette perte colossale est compensée par de très bonnes ventes avec 830M€ de plus-value sur les cessions de joueurs explique Jean-Marc Mickeler (54 ans), le patron de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) dans les colonnes de L'Équipe


Jean-Marc Mickeler fustige notamment la décision prise par les clubs lors de l'arrivée de CVC dans le football français : "Ils ont choisi que le fonds ne percevrait aucun dividende durant les deux premières saisons, mais que ce montant serait intégralement reporté sur les saisons 2024-2025 à 2026-2027. Ainsi, pendant cette période, les droits des clubs seront amputés par le versement de ce dividende exceptionnel."


Le président de la DNCG ne s'arrête pas là et tacle à nouveau les présidents de clubs qui ont, celui lui, "additionné les hypothèses optimistes" pour maintenir un train de vie déraisonnable : "En dépit des crises successives (Mediapro, Covid), les clubs français n'ont jamais travaillé sur la masse salariale. Au moment où le deal Mediapro a été annoncé, en 2018 (pour la période 2020-2024), les clubs ont augmenté leur masse salariale de 400 millions d'euros. Quand on regarde tous les clubs suivis par l'UEFA, il y a un ratio masse salariale/revenus de 53 %. En France, il est de 67 %. Le gros déséquilibre d'exploitation du football français tient à ce pic de 400 millions. Quand on ajoute à cela des droits domestiques moins élevés qu'ailleurs, et une capacité plus faible à générer des revenus complémentaires, on comprend que l'on touche la fin d'un modèle.


Je dirais qu'ils ont additionné des hypothèses optimistes en pensant que tout ce qui arrivait était conjoncturel, que le marché des transferts allait repartir, que les droits télé allaient augmenter, qu'il y avait un appétit illimité des consommateurs pour le football. Tout ce que nous voyons démontre que ce n'est pas vrai."


En conclusion, Jean-Marc Mickeler estime que la priorité absolue des clubs français d'ici mai prochain doit être d'alléger les masses salariales. 


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