La colère est toujours présente à Bastia avant d'affronter l'ASSE

Juste avant le passage de son club devant la commission de discipline, qui a décidé sans surprise de mettre le dossier en instruction, Claude Ferrandi, le président du club s'est exprimé sur la chaîne Youtube du SCB. Pour le dirigeant bastiais, il n'est plus question de revivre une telle soirée au stade Armand-Cesari : "Ma colère est toujours forte. Ma déception l'est tout autant. Ce n'est pas la décision, peu importe laquelle elle sera de la commission de discipline qui fait réagir à ces évènements. C'est véritablement l'évènement en lui-même qui me fait réagir en tant que président, par rapport à ce qu'il engendre pour le club, à ce qu'il a engendré le soir même parce qu'il y a eu un travail énorme de fait par le club, de toutes les composantes, de la part des supporters. On a quand même près de 13 000 personnes qui sont venues pour fêter cet anniversaire (ndlr ; les 120 ans du Sporting), de grandes choses étaient prévues et en l'espace de quelques secondes, on vous anéanti tout cela. 

Je reste très déçu, j'ai un sentiment de trahison et je le porte aussi pour les supporters qui étaient là, qui ont voulu faire la fête, partager, qui sont là depuis qu'on a repris, qui aime le club et qui se retrouvent contraint de devoir quitter le stade en pleine fête d'anniversaire, en plein match. Le point de non retour a été atteint. Je ne vais pas dire qu'il y a eu de l'indulgence jusqu'à aujourd'hui, parce que ce n'est pas le cas mais on sera véritablement attentif pour faire en sorte que les fauteurs de trouble soient punis. 

Je rebondis sur le communiqué de la Tribune Petrignani, dans lequel ils demandent que chacun prenne ses responsabilités et que des évolutions soient entreprises. Je dis qu'il faut absolument qu'on discute de ce sujet ensemble, pour trouver la bonne solution pour que notre stade ne soit pas un stade aseptisé mais que nous puissions faire vivre nos tribunes, les animer, encourager notre équipe, notre club dans un contexte qui ne dépasse par les règles pour éviter qu'on ait à subir des sanctions, des amendes etc... Le club a déjà beaucoup payé. Depuis notre retour en Ligue 2, entre les amendes et le manque à gagner des huis-clos, c'est grosso modo 700 000€ de manque à gagner. C'est absolument énorme. Il faut absolument prendre conscience de ça, c'est indispensable pour la continuité du projet.

Le club portera plainte, si on a l'opportunité de le faire on le fera. Ça ne peut pas durer. Il n'y a pas une personne qui peut venir et foutre en l'air le travail de dizaines, de centaines d'autres personnes et couper le joie, de 13 000 autres. C'est absolument intolérable."