L'utilité de la ferveur

Pros | Publié le par @Mr_contrepied | 41 commentaires
USS, MF, GA, IS, Associés, ces initiales vous les connaissez, au moins aussi bien que moi. 
Le match contre Chateauroux, moi je n'y étais pas, et d'ailleurs je n'étais même pas supporters des verts à l'époque. 
Je fais partie des contaminés, de ceux qui ont été infecté par la maladie des tifos géants et les chants puissants. 
Car oui, la ferveur c'est une maladie, une sacrée maladie qui n'a de vaccin que l'addiction qu'elle procure. 

Une histoire c'est un club, un chapitre c'est une saison, et un match c'est une page, commençant toujours par les mêmes rituels, pour nous, les passionnés :


Le reveil le matin, petit dej', un thé vert avant le départ. Merde, l'excitation commence déjà, va-t-il reconduire la compo du derby, ou va-t-il revenir a la compo de Monaco ?
C'est pas tout mais je suis à la bourre. Bouchon sur le périph', neige sur les cols, 4h30 de route. 
Ca y est, on est sur l'autoroute, maillot enfilé écharpe nouée, œil affuté, discussion tactique engagée. Et là le doute arrive, le gros doute, celui qu'on a tous connu au moins une fois … « je crois que j'ai laissé les places à la maison » . Alerte rouge, clignotant orange, vite on se garre sur une aire verte. Ouf, elles sont dans la boîte a gant, le pire c'est qu'on verifiera 4 ou 5 fois qu'elles n'aient pas sauté de la voiture avant la fin du trajet.

Jusque là, convenons que l'histoire reste la même, de Week End en Week End... en fait, elle est là l'addiction, elle est là la ferveur.
Certains vont aller se retrouver entre amis venus de différents coins de France, d'autres vont préparer le matos pour le match. 

Beaucoup se demandent qui sont ces gens assez fou pour vouer un culte à ces rituels, je leur réponds de la manière la plus simple : nous sommes des étudiants, des retraités, des travailleurs, des chomeurs, des pères, des mères, des fils et des filles. 

Encore plus, essayent de comprendre pourquoi on est captivé par un match de football. Mais, chers amis, vous vous trompez , car vous ne comprennez pas que sur 24heures, le match en dure deux, tout au plus. Certes la ferveur se manifeste majoritairement pendant ces deux heures, mais ne négligez pas les 22 autres , car elles sont les plus importante : retrouvailles, échanges, partage. 

Ne négligez pas l'importance que nous donnons aux discussions tactique d'avant match et aux critiques que nous formulons des heures après. Le stade, ce n'est qu'un moyen de communion et de communication. 

Regardez l'après match de la coupe de la ligue, qui parait-il a plongé Jean-Michel Aulas dans une colère noire. Ce dernier n'arrivant pas a comprendre pourquoi une seule victorie des verts lors d'un trophée « mineur » a réussi a plonger la France dans un élant de supporterisme assumé.

Demandez aux joueurs, et essayez vraiment de comprendre le véritable sens de cette expression « le 12eme homme » : G.Guichard, Bollaert et Louis II en sont un sacré bel exemple ( cherchez le poisson d'Avril) .

Demandez leur avis aux Lensois , quelle est leur vision du fervant supporter ? Tres honnetement, et en toute modestie, je pense que beaucoups seront d'accord avec moi.

Plus sérieusement, il se murmure dans les milieux avertis qu l'on voudrait tuer la ferveur en fermant telle ou telle tribune, ou en empéchant une équipe sans stade d'évoluer dans sa région, 

Vous ne savez pas ce qu'est la ferveur, et le pire c'est que vous en avez peur.

Votre serviteur, @Mr_contepied
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