L'historique contrasté des numéros 9 à Sainté

Anciens Verts | Publié le par Joris | 11 commentaires

Juan Ignacio Ramírez est le nouveau numéro 9 de l'AS Saint-Étienne. Habituellement le numéro de l'avant-centre buteur de l'équipe, l'histoire des joueurs ayant évolué avec ce numéro à Sainté n'a pas toujours été un conte de fées. 

Grâce notamment aux souvenirs du conservateur du Musée des Verts Philippe Gastal, nous avons pu revenir sur la plupart des numéros 9 qui ont marqué (ou pas) l'histoire du club. Pour les plus anciens, le numéro 9 n'était pas vraiment un choix mais un numéro attribué, puisqu'il dépendait de la feuille de match. Ceci a vraisemblablement changé à la fin des années 90, notamment après la Coupe du Monde 1998 selon Philippe Gastal, à quelques exceptions près. 

Néanmoins, le premier n°9 qui lui revient en tête est Eugène N’Jo Léa, grand artisan du premier titre de 57 auteur de 92 buts en 158 matchs. André Guy a également brillé avec le numéro 9 sur le dos avec 60 buts inscrits en 96 matchs joués, meilleur buteur l'année du titre de 64. 


Le meilleur buteur de l'histoire de l'ASSE avec 212 buts en 402 matchs disputés, Hervé Revelli a porté ce fameux numéro 9 à la grande époque de l'AS Saint-Étienne. Toujours à la fin des années 70, trois autres joueurs emblématiques du club ont porté ce numéro de manière très épisodique : Jacques Santini (49 buts en Vert en 325 matchs), Christian Synaeghel (32 buts en Vert en 208 matchs) et Jacques Zimako ailier rapide et virevoltant surnommé "Zig-Zag" (39 buts en Vert en 152 matchs en Vert). Difficile à l'époque de savoir combien de buts ces différents joueurs ont inscrit avec le numéro 9 sur le dos. Yves Triantafilos l'a également un peu porté, auteur de 17 buts en 46 matchs joués. 

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Ramírez a choisi son numéro

Laurent Roussey a lui aussi plutôt réussi ses années en Vert avec le numéro 9 dans le dos puisqu'il a inscrit 46 buts avec Saint-Étienne en 139 apparitions. Johnny Rep a aussi eu le numéro 9 sur le maillot à quelques reprises, mais c'est bien avec le numéro 11 qu'il a le plus brillé en Vert, il a inscrit en tout et pour tout 68 buts en 178 apparitions. Laurent Paganelli l'a lui aussi un peu porté, lui qui a inscrit 6 buts en 24 matchs. Roger Milla l'a porté avec succès en division 2 : 37 buts en 71 matchs joués. Tony Kurbos également ces années-là avec 15 buts inscrits en 32 matchs. 


À la fin des années 80 et dans les années 90, Laurent Fournier (8 buts en 76 matchs), Rob Witschge (14 buts en 56 matchs), Patrice Garande (26 buts en 78 matchs), Roland Wohlfarth (21 buts en 40 matchs), Didier Thimothée (35 buts en 92 matchs) ont tous porté ce maillot 9. La fin des années 90 et le début des années 2000 voient d'ailleurs les numéros 9 s'enchaîner sans réel succès si ce n'est pour Nestor Subiat (8 buts en 26 matchs), pour les autres c'est compliqué : Alexander Panov (1 but en 16 matchs), Loïc Chavériat (4 buts en 45 matchs) ou encore Mickaël Citony (3 buts en 52 matchs)

Il faudra attendre la saison 2004/2005 pour revoir un numéro 9 véritablement en réussite sous le maillot Vert en la personne de Frédéric Piquionne auteur de 29 buts en 100 matchs. Ce ne fut pas le cas de David Gigliotti quelques années plus tard, avec seulement 5 buts en 35 matchs. Pierre-Emerick Aubameyang a lui aussi porté le numéro 9 mais c'est avec le 7 sur le dos qu'il a véritablement brillé en Vert, à l'instar de Max-Alain Gradel. Celui qui dépassait Juan Ignacio Ramírez au classement des buteurs du championnat uruguayen Gonzalo Bergessio a eu une expérience mitigée dans le Forez avec 10 buts en 57 matchs. Brandão a porté ce numéro 9 en 2013/2014 pour une saison moins réussie que sa première en Vert avec 9 buts en 31 matchs toutes compétitions confondues. Mevlüt Erdinç l'a porté également en 2014/2015 pour 9 buts en 36 matchs toutes compétitions confondues. Les trois derniers numéro 9 de l'ASSE n'ont pas vraiment brillés : Nolan Roux (16 buts en 77 matchs), Loïs Diony (9 buts en 65 matchs) et Charles Abi (4 buts en 51 matchs). À noter que d'autres attaquants ont brillé à Saint-Étienne sans porter le numéro 9 notamment récemment : on pense à la doublette Alex-Aloisio, à Bafétimbi Gomis, Araujo Ilan, Robert Beric ou même Wahbi Khazri aujourd'hui. 


Même si ces statistiques sont à prendre avec des pincettes étant donné qu'elles ne prennent pas en compte les passes décisives, le temps de jeu réel des différents joueurs, ou même le poste de ces derniers, nous espérons que Ramírez suivra les traces de N’Jo Léa, Revelli, Milla ou Brandão plutôt que celles de Fournier, Panov,  Chavériat ou Gigliotti. 


Source : Philippe Gastal, conservateur du Musée des Verts, asse-stats.com et Transfermarkt.

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