L'ASSE n'intègre pas la gestion de risque dans sa vente

Club | Publié le par Tibo | 11 commentaires

Le football français connaît de nombreux mouvements au sein de l'actionnariat des équipes professionnelles. Dans un passé récent : Nice, Toulouse, Bordeaux, Auxerre, Sochaux, le Paris FC, Marseille, Lens, Troyes, Clermont ou encore Lille ont vu le club être racheté ou de nouveaux actionnaires entrer dans le capital du club. 

Une tendance qui se confirme avec la mise en vente de l'AS Saint-Étienne, la volonté d'ouverture du capital du Paris FC, du SCO Angers ou encore des Girondins de Bordeaux.


Olivier Hassid, président du Think Tank C.S.I (Corporate Security Intelligence) pointe du doigt une carence importante française en la matière. L'absence d'intégration de la gestion de risque dans le processus de vente.

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"En France, il n'y a pas cette culture de la gestion de risque. Nos instances et nos clubs ne sont pas habitués à réaliser ce que les anglo-saxons appellent des integrity due diligences ou pour le dire plus prosaïquement des enquêtes de réputations. Les clubs donnent à des cabinets d'audit le soin de vérifier la solvabilité et les aspects financiers, sans se demander un seul instant si les capitaux pouvaient être véreux ou s'il y avait un risque d'escroquerie.

Faute d'enquête, les Girondins de Bordeaux ont été au bord du dépôt de bilan lâché par le fonds d'investissement King Street l'été dernier. De même Saint-Étienne vient de faire l'amère expérience d'un rachat avorté. Un prince cambodgien aurait en effet produit un faux "document de garantie financière de 100 millions d'euros émanant d'une grande banque internationale" comme le mentionnait le club dans un communiqué de presse. Nous pourrions également mentionner la Ligue de Football Professionnel (LFP) qui avait vendu les droits de diffusion de la Ligue 1 à Mediapro, opération qui se solda par un fiasco.

Des évaluations réalisées par des spécialistes de la gestion de risque auraient certainement permis au football français bien des désagréments aussi bien financiers que réputationnels. Il est peut-être temps que celui-ci opère sa mue et mettent en place, comme d'autres pays, des standards robustes en matière de gestion de risques afin de devenir un football réellement professionnel. C'est, il nous semble, une condition impérieuse pour que le football français devienne compétitif."


Source : La Tribune

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