L'ASSE n'a plus qu'à reproduire ce qui avait été fait en 2003/2004 !

Pros | Publié le par Joris | 20 commentaires

Il y a 19 ans presque jour pour jour, l'AS Saint-Étienne ne le savait pas encore mais elle était en train de préparer sa dernière saison en Ligue 2 jusqu'alors. Une saison exceptionnelle ponctuée par le titre de champion de France. 

Après la descente en seconde division à l'issue de l'exercice 2000/2001, les Verts doivent reconstruire. Exit Jean-Guy Wallemme et Rudy Garcia et place à Frédéric Antonetti sur le banc stéphanois. La première saison est chaotique pour les Verts qui tutoient le National une partie de l'année avant de réaliser une meilleure fin de saison pour accrocher laborieusement la 13ème place avec 46 points. La saison suivante sera meilleure, mais les Verts terminent une nouvelle fois dans le ventre mou du second échelon national, à la neuvième place cette fois-ci avec 51 points. 


On arrive donc à la fameuse saison 2003/2004. L'AS Saint-Étienne s'appuie sur un effectif jeune avec un âge moyen de 23,4 ans. Figurent dans celui-ci des joueurs qui resteront iconiques dans le Forez : Jérémie Janot, Loïc Perrin, Julien Sablé, Lilian Compan ou encore Bafétimbi Gomis. Le début de saison est sur courant alternatif pour les Verts qui enchainent bonnes prestations et défaites frustrantes comme les deux à domicile face à Troyes et Amiens. Néanmoins, entre la 11ème et la 20ème journée, les Verts ne perdront qu'une seule fois, engrangeant dans le même temps 21 points sur la période. 

À l'hiver, du mouvement s'opère à la tête du club qui est en grandes difficultés financières : Alain Bompard cède ses parts en novembre 2003 à Bernard Caïazzo, qui n'arrive pas seul, il est alors épaulé par Jean-Claude Perrin et Thomas Schmider. Un peu plus tard, Bernard Caïazzo deviendra le seul maître à bord en rachetant les parts de Jean-Claude Perrin après que Thomas Schmider ne lui ait cédé les siennes. 


Sur le terrain, les Verts reprennent cette seconde partie de saison comme ils ont commencé la première : en alternant le bon et le moins bon. En février 2004, les Verts offrent à leur public une demi-finale de Coupe de la Ligue face à Sochaux finalement perdue, dans une ambiance exceptionnelle qui marquera à vie certains joueurs du club. Pour Parlons Sport, Julien Sablé déclarait il y a quelques mois : "Déjà à l'échauffement, l'ambiance est démentielle." Plus de coupes donc pour les Verts qui peuvent pleinement se concentrer sur le championnat. Ce qu'ils font à merveille : en enchainant entre fin février et début mai, douze matchs sans défaites ! Les Verts prennent la tête lors de la 28ème journée après une victoire dans le Chaudron face à Caen grâce à un but de Vincent Hognon, et ne la lâcheront plus jusqu'à la fin du championnat. 

Et pourtant, il a fallu cravacher pour les Verts pour être sacré champions de Ligue 2 : défaits au Havre lors de l'avant-dernière journée du championnat, ils affrontent Châteauroux lors de l'ultime journée dans un Chaudron en fusion. L'entrée des joueurs est mythique avec un tifo organisé par les Green Angels et les Magic Fans sur quatre tribunes représentant la ville de Saint-Étienne et ses crassiers. Sur le terrain, les Verts sont pris par l'enjeu et bafouent leur football. Malgré l'ouverture du score de Patrice Carteron sur pénalty, les Verts sont repris dans les trente dernières minutes et voit le titre leur passer sous le nez. C'était sans compter sur Damien Bridonneau qui cinq minutes avant le terme marque un but exceptionnel d'une reprise de volée, après un ballon lui venant dans son dos. Les Verts sont champions, les amoureux des Verts exultent au stade Geoffroy-Guichard avec un envahissement de terrain, mais aussi place de l'Hôtel de Ville où un écran géant était mis en place. Les joueurs viendront saluer tout ce beau monde tard dans la nuit. Il faut dire que l'ASSE a pu compter sur le douzième homme cette saison-là en Ligue 2, avec une affluence moyenne de 21 898 spectateurs par match dans le Chaudron. 

À l'issue de cet exercice 2003-2004, les Verts remontent donc en Ligue 1. Cela ne ramène pas de stabilité en coulisses, Frédéric Antonetti n'est, à la surprise général, pas conservé malgré la montée. Bernard Caïazzo recherche quant à lui un partenaire actif qu'il trouve en la personne de Roland Romeyer. La présidence de l'AS Saint-Étienne n'a donc plus un seul maître à bord mais devient bicéphale. 


La saison suivante, au terme d'un exercice qui a eu du mal à démarrer mais d'un finish en trombe, les Verts goûtent de nouveau à l'Europe plusieurs décennies après la dernière campagne. C'est la Coupe Intertoto qui régale le peuple Vert, qui réalisera notamment une véritable invasion en Suisse pour y affronter Neuchâtel Xamax. Même s'ils frôleront par deux fois la relégation en 2008-2009 puis en 2009-2010, les saisons suivantes sont bonnes voire très bonnes avec Christophe Galtier aux manettes. Les Verts remporteront à nouveau des derbys dont le mythique 100ème à Gerland, se qualifieront plusieurs fois en Europa League où ils se déplaceront à Old Trafford, déplacement au cours duquel les supporters stéphanois médusent les Anglais. 

La suite, tout le monde la connaît avec un après-Galtier très mal géré malgré l'éclaircie Jean-Louis Gasset qui a eu un coût financier dont les Verts n'ont jamais pu se remettre. Après deux saisons à fleurter avec la relégation, les Verts descendent finalement lors de la troisième, après un barrage face à Auxerre qui se termine dans le chaos total. Les Verts savent désormais ce qui leur reste à faire pour retrouver l'élite ! 

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