L'arbitre du ASSE-MHSC sous la neige raconte
Dans les colonnes de l'Equipe ce samedi, Philippe Kalt l'arbitre de la fameuse rencontre ASSE-MHSC qui s'était déroulée sous la neige en 2013, est revenu sur ce match pour le moins inhabituel.
Le 9 février 2013, l'ASSE reçoit le MHSC devant plus de 21 000 spectateurs qui ont bravé le froid pour assister à une rencontre historique. Sous une tempête de neige, le match sera arrêté à la 64ème minute, obligeant les joueurs à déneiger eux-même le terrain. La rencontre pourra finalement reprendre, et les Verts emporteront le match 4-1. Dans les colonnes de l'Equipe, l'arbitre Philippe Kalt s'est confié sur ce match.
"Au niveau visibilité, c'était Fort Alamo. On n'y voyait plus rien avec ces gros flocons. À ce moment, je savais que si le match ne reprenait pas et qu'il était rejoué, on repartait à 0-0. Et là, je me suis dit : "C'est quand même pas juste sportivement..." Est-ce que j'avais raison ou tort ? C'est la sécurité des joueurs qui doit toujours guider les arbitres, et je me suis dit que si les conditions le permettaient, il fallait aller au bout sinon on risquait de tronquer la philosophie de ce match. (...) On se croyait dans un autre monde, en plein rêve éveillé. Galtier balançait des boules de neige sur Girard, c'était comique. Pendant que tout le banc de Saint-Étienne balayait la pelouse, le speaker a mis la musique des Bronzés font du ski ! J'ai dû me retenir pour ne pas rire, c'était exceptionnel !"
L'occasion de justifier la reprise de cette rencontre, une décision qui avait été vivement décriée par les Montpelliérains : "J'avais demandé aux joueurs de se faire des passes, moi-même j'ai fait des courses, des dérapages pour voir si la stabilité était assurée. On tenait très bien. Et comme la météo s'était calmée, on était allés au bout de l'interruption possible et on était repartis.J'ai l'intime conviction que les conditions de jeu étaient, non pas normales, mais jouables. On ne peut pas dire que le fait d'avoir repris ait faussé le résultat. Je n'ai pas fait preuve d'inconscience. Si le terrain avait été un élément perturbateur au point de rendre ce match carnavalesque, je l'aurais arrêté. Là, on a réussi tant bien que mal à faire respecter l'équité sportive."
