L'anecdote de Diawara à l'ASSE avec Revelli, Nouzaret et Rudi Garcia

Désormais entraîneur des U23 du Mali, Fousseni Diawara s'est longuement confié à Yeelen Football Show. Il revient notamment sur son arrivée à l'AS Saint-Étienne.
Fousseni Diawara est arrivé en post-formation à l'AS Saint-Étienne. Alors qu'il devait dans un premier temps osciller entre le groupe réserve et le groupe professionnel, le jeune joueur s'est donné les moyens de rapidement évoluer avec l'équipe fanion : "Quand je suis arrivé à Saint-Étienne, je ne me suis posé aucune question. J'ai signé mon premier contrat professionnel, je ne me pose aucune question et j'essaie de m'imposer. Première saison, je quitte pour la première fois le cocon familial, la banlieue et j'arrive dans le Forez, le département 42. C'est un dépaysement, ça n'a rien à voir avec l'Île de France, je suis un peu livré à moi-même. Je prends mon premier appartement tout seul. Bien évidemment, je fais en sorte de bien m'adapter au club. Quand je suis arrivé, ils considéraient que j'étais encore en post-formation donc je devais faire une semaine d'entrainement avec les pros et une avec la réserve. Et le premier entrainement, j'arrache tout. On fait un jeu Banide, en face il y a Alex et Aloisio, des pros confirmés comme Jean-Guy Wallemme, Pape Sarr, Lucien Mettomo, Jérémie Janot qui est devenu comme un frère depuis, Jérôme Alonzo. On fait un jeu de tête, j'ai tout arraché. Les pros se sont dit que j'avais vraiment faim. On n'avait très peu de jeunes dans le groupe, il y avait Julien Sablé et Jérémie Janot notamment. J'ai fait un sorte de marquer le coup pour mon premier entrainement et ça a marché parce que la semaine d'après je vais en réserve, on fait des tests. Le prépa' physique est en vélo et on doit le suivre. Je me retrouve avec celui que tout le monde annonçait vainqueur. Un moment il s'arrête, j'étais cuit mais je continue quand même, le vélo était à fond et le prépa' physique me dit que c'est bon on s'arrête. C'était la deuxième semaine et c'était le meilleur moyen de m'intégrer parce que ça a fait parler. Je me suis fait remarquer par mes qualités d'endurance. Ça m'a beaucoup aidé par la suite."
Pas encore suffisant néanmoins pour intégrer définitivement le groupe professionnel. Fousseni Diawara réalise de très bons premiers matchs avec la réserve ce qui pousse Patrick Revelli, coach des jeunes de l'époque, à aller voir Robert Nouzaret : "Le premier match que je joue avec la réserve, on gagne, on fait un très bon match. Je retourne avec les pros la semaine d'après et le week-end qui suit je rejoue avec la réserve et je mets le but de la victoire. Je jouais numéro 6 à l'époque. Le coach à l'époque c'était Patrick Revelli, une des légendes de l'ASSE. Il va voir le coach des pros et lui dit : "Fouss' n'a rien à faire avec moi". C'était le plus beau compliment qu'on pouvait me faire."
Fousseni Diawara évoque également sa relation avec Rudi Garcia, adjoint de Robert Nouzaret à l'époque, qui a joué un grand rôle dans sa progression : "Rudi Garcia était l'adjoint de Nouzaret et il m'encourageait beaucoup. Ça a matché tout de suite en fait. Il a beaucoup compté dans mon passage à Saint-Étienne, j'avais le sentiment qu'il voulait me prendre sous son aile. Au bout d'un mois je me retrouve avec les pros alors que je devais faire une saison en alternant avec la réserve."