L'AD2S démonte les arguments de l'ASSE

Stade | Publié le par Tibo | 15 commentaires

Tom, représentant de l'AD2S (Association de Défense Des Supporters Stéphanois) était l'invité de notre partenaire France Bleu Saint-Étienne Loire, dans l'émission 100% Sainté pour revenir sur le communiqué de l'association annonçant un possible recours contre la sanction de la commission de discipline.

Ce dernier a d'abord fustigé la sanction infligée aux Verts par la commission de discipline puis la position de l'AS Saint-Étienne et les arguments de l'avocat du club, Me Olivier Martin qui n'a pas souhaité faire appel de cette sanction jamais vue dans le football français : "Cette sanction est symbolique, parce que c'est la première fois que la commission de discipline de la LFP condamne un club pour les agissements de ses supporters à l'extérieur, à domicile. Elle entreprend pour la première fois cette démarche. On estime que ce cas fait date, c'est une décision historique puisque dans les faits, l'ASSE n'est pas nécessairement responsable des agissements de ses supporters à l'extérieur ou alors, la LFP aurait pu directement condamner l'ASSE a une fermeture de parcage, comme c'était fait à l'accoutumée. Ce qui nous a encore plus fait réagir, c'est qu'une semaine après, cette même commission de discipline pour les supporters bordelais, pour des faits qui se sont déroulés à l'extérieur, condamne le FCGB à des fermetures de parcage à l'extérieur. On pointe un manque de cohérence dans cette décision. Cette une décision forte, au delà de laisser 16 000 personnes aux portes de Geoffroy-Guichard durant deux matchs, il y a aussi ce point avec sursis qui impacte directement les résultats sportifs du club. 


On condamne la décision du club sur plusieurs points. Tout d'abord, cette décision a une portée symbolique. On voit depuis 2016 que cette commission de discipline prend de plus en plus de pouvoir, qui n'y a pas de barème dans ces décisions et elle fait la pluie et le beau temps sur les tribunes françaises mais en plus désormais sur le championnat avec les points, se permettant de retirer des points fermes ou avec sursis. Rien que sur ce point là, l'ASSE aurait dû, c'est ce que l'on pense, se donner les moyens de faire appel.
Ensuite, on a un argument du club qui a été défendu par son avocat. C'est qu'en appel, l'ASSE risquait de prendre plus. Hors sur tous les cas qui sont passés devant cette commission supérieure d'appel de la FFF et notamment pour des points, on a pu observer qu'ils avaient soit conservé la sanction, soit réduit la sanction. Certains points fermes sont devenus des points avec sursis. L'argument de l'AS Saint-Étienne qui précise que nous ne devions pas faire appel au risque de prendre plus en commission supérieure d'appel de la FFF ne tient pas. D'autant plus qu'au delà de cette commission de la FFF, il y a la possibilité d'une conciliation devant le CNOSF ensuite et récemment, cet organisme est revenu sur une décision de la FFF. Il y avait plusieurs moyens de faire appel de cette décision, d'aller au bout du processus et si vraiment, de surcroît, le club n'avait pas confiance en la commission d'appel de la FFF, elle avait aussi la possibilité directement de saisir le tribunal administratif pour contester cette décision."


L'AD2S se réserve donc le droit de tenter un recours, qui a peu de chance d'aboutir comme Tom a pu le détailler à l'antenne : "On a une possibilité. C'est de déposé un référé-liberté pour démontrer au juge que certaines libertés fondamentales sont remises en cause dans la décision de la commission de discipline de la LFP et que dans l'intérêt de 16 000 personnes, on va présenter un recours devant le tribunal administratif. 


En ce qui concerne nos chances, nous ne sommes pas un club, on n'a pas le poids d'un club. Il aurait fallu que l'AS Saint-Étienne soit à nos côtés dans cette démarche. L'idée c'est surtout d'aller défendre notre bout de gras jusqu'au bout et de ne pas rester les bras croisés comme le fait notre club. On va utiliser le seul petit moyen à notre disposition, même si nos chances sont relativement infimes. La difficulté dans ce genre de recours, c'est la recevabilité et la démonstration de l'urgence à statuer sur une telle décision. Ce sera dans les mains de notre avocat."

keyboard_arrow_down Commentaires (15) keyboard_arrow_down