Jérémie Janot : "à cinq ans, je disais que j'allais faire footballeur"

Anciens Verts | Publié le par Judi | 8 commentaires

Désormais entraîneur des gardiens à Valenciennes, Jérémie Janot, l'ancien portier stéphanois, nous parle du déménagement qui a changé sa vie.

Le Forez est devenu votre terre d'adoption, mais comment a démarré cette histoire ?
"En fait, je vais à Saint-Étienne parce que ma mère et mon beau-père sont mutés là-bas. Ensuite, Alain Blachon me recrute grâce à un essai et une recommandation du directeur de la pré-formation de Valenciennes. Vu qu'il leur manquait un gardien en 16 ans, je suis arrivé sous licence amateur."

Comment gère-t-on tous ces changements quand on est adolescent ?
"C'est dur pour un gamin de quitter ses copains. Ma mère apprend ça au mois de mai, et j'arrive à Sainté en juillet. Je me souviens très bien que le 10 juillet au soir je fais une partie de basket avec Samir Ghoulam, le grand frère de Faouzi. C'est la première personne que j'ai rencontré, et depuis c'est devenu un membre de ma famille. On a débarqué à Montreynaud qui était soit-disant un quartier chaud, chose que l'on ne savait pas, et j'ai pris mon ballon, je me suis baladé pour trouver quelqu'un avec qui jouer au basket, et voilà. J'ai toujours eu le contact facile, et en deux jours je me suis fait une bande de potes."


"P..... mais j'aurais fait quoi?"


Est-ce que cela a affecté vos performances sur le terrain ?
"Non. Quand je faisais un tournoi, je gagnais toujours le trophée de meilleur gardien. Cela dit, c'est vrai que la première fois que je rentre dans le vestiaire à Saint-Étienne, les mecs se disent "ouais, il est un peu petit lui". En face, il y avait Salvatore Caputo qui en paraissait déjà 20. Le truc en plus, c'est qu'à Saint-Étienne, j'ai commencé à vraiment intégrer le fait que je pouvais faire une carrière dans le foot."



Vous aviez un autre métier en tête si ça ne marchait pas dans le foot ?

"Déjà quand on me posait la question à cinq ans, je disais que j'allais faire footballeur. Mes profs ensuite m'ont posé cette question, et ils avaient la même réponse, sauf qu'il me mettait en garde de penser à autre chose. Seulement, j'étais persuadé que j'allais réussir. Attention, ce n'est pas de la prétention, mais j'ai tellement mis de conviction et de travail, qu'il ne pouvait pas en être autrement. Je sais que c'est aussi une chance, parce que si ce n'était pas passé, je me dis : "Putain mais j'aurais fait quoi ?". J'avais la foi tout simplement."


Pourquoi avez-vous eu ce déclic à Saint-Étienne ?

"A Valenciennes, c'était vraiment le truc entre potes. Ma mère me préparait des sandwichs au Nutella, je sortais du match, je les mangeais. À Sainté, je ne pouvais pas le faire, et j'étais avec des mecs qui ne pensaient qu'à devenir pro. Gérard Fernandez et Alain Blachon m'ont appris l'esprit de compétition."



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