Guillou : "Je supporte l'AS Saint-Etienne"

Pros | Publié le par Tibo | 0 commentaire
Joueur emblématique, Patrick Guillou est aussi un supporter du club étoilé. Dans une interview très intéressante, accordée à soccerpopulaire, le grand tacleur des verts évoquent l'ASSE, sa passion pour le club, son arrivée au club... Êtes-vous ou étiez-vous supporter d’un club de foot ? Si oui, comment êtes-vous devenu supporter ? Était-ce une transmission familiale ? J’ai vécu longtemps en Allemagne. Donc naturellement je suivais avec attention les résultats du Bayern et du Borussia Mönchengladbach. Ma mère étant bavaroise, je pense que l’intérêt vient de là. Ensuite je jette régulièrement un œil sur les résultats des équipes dans lesquelles j’ai évolué (Bochum et Fribourg). J’aime bien Ipswich Town et Liverpool en Angleterre. Mais le club dont je supporte les couleurs est l’AS SAINT ETIENNE. En 1997, vous rejoignez l’AS-Saint-Etienne. Que représentait ce club à l’époque, vous qui avez grandi en Allemagne ? Je passe du Rouge au VERT ! C’était l’accomplissement d’un rêve. Connaître de l’intérieur cette ambiance, cette ferveur, ce poids de l’Histoire. Je mentirais si j’affirmais que je suivais tous ces exploits à la télévision, en 1976 j’avais 6 ans. Des amis français de Roanne vivant à Freiburg m’ont fait découvrir l’A.S.S.E. Nous allions voir les matchs à Sochaux, Metz, Strasbourg, Mulhouse. Quelques fois, nous allions à Geoffroy-Guichard. Un rêve de gamin adolescent se réalise. Lors de la saison 1997/1998, le club lutte pour ne pas descendre en nationale. Comment viviez-vous la situation ? Mal très mal. D’autant plus qu’après des débuts intéressants, j’ai dû m’occuper de ma fille. Je suis allé voir le club en lui expliquant que ma priorité n’était plus le foot. J’ai disparu des écrans radars. Ma fille, ma femme avaient besoin de moi. J’ai demandé au club de me libérer de mes obligations professionnelles. Je pouvais venir aux entraînements quand je le souhaitais. Je ne jouais qu’uniquement en réserve. Les dirigeants et le coach ont été formidables. Je suis revenu vers la fin du championnat. Nous nous sommes sauvés en perdant à Lille mais Réginald Ray du Mans avait fait l’essentiel. La saison suivante s’avérera plus intense puisque vous serez un acteur majeur de la remontée de l’ASSE en D1. Comment expliquez-vous ce soudain changement de statut ? Comme souvent, je n’étais pas un titulaire indiscutable au départ. Mais, je me sentais redevable. Je voulais faire partie de l’aventure, apporter ma modeste contribution au nouveau départ des Verts. Alain Bompard a compris mon mode de fonctionnement. Gérard Soler a été formidable avec moi. Le coach Nouzaret a relancé la machine. Un brin de nostalgie quand on évoque ce triumvirat à l’origine de la renaissance du Peuple vert. A cette époque, vous côtoyiez notamment Kader Ferhaoui, Patrick Revelles, Lionel Potillon, ou encore Jérôme Alonzo, Jérémie Janot, Julien Salbé et Fabien Boudarène. Avez-vous toujours des contacts avec eux ? Quels souvenirs gardez-vous de cette période ? De formidables souvenirs. Une belle histoire de potes, de briscards et d’autogestion encadrée. Nous n’étions pas forcément les meilleurs amis du monde mais nous avions un objectif commun : redonner à Saint Etienne ses lettres de noblesse. Une superbe saison ponctuée par le titre honorifique de champion de Deuxième division…. J’entretiens toujours de très bonnes relations avec les joueurs cités dans la question. Je pourrai y ajouter Marc Zanotti, Gilles Leclerc, Bertrand Fayolle et Adrien Ponsard. La difficulté est de ne pas tous les nommer car cela laisse place à l’interprétation. Mais nous sommes presque tous restés en contact. Vous découvrez alors la D1 en 2000 avec les Verts. En manque de temps de jeu, vous terminerez la saison en prêt en écosse à Edinbourg au Hibernian Football Club. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ? Je ne passe uniquement que quelques semaines à Edimbourg. Les méandres et les écueils du football professionnel… Je finis la saison à Saint-Étienne . Encore une fois, les dirigeants ont été royaux avec moi. C’est alors que vous revenez à Saint-Etienne en 2001, dans un contexte fort compliqué puisque les verts viennent d’être rétrogradés en D2 en raison de l’affaire des faux passeports. Comment s’organise ce retour et quelles sont alors vos motivations ? J’ai eu l’opportunité de signer à Nancy. Lorsque j’en ai parlé à Monsieur Jean Louis Desjoyaux, il m’a dit « donne moi la journée, j’appelle le Président Bompard ». Le lendemain, le 15 août 2001, je signais à Saint-Étienne. Encore un clin d’œil ! Le jour d’anniversaire de ma fille née à Saint-Étienne trois ans auparavant. Mes motivations ? A trente-et-un ans, je souhaitais jouer, reconnaître une montée et prendre du plaisir sur un terrain. L'interview complète est disponible en cliquant-ici.
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