Galtier donne son avis sur la suite

Pros | Publié le par benou | 0 commentaire
Christophe Galtier a donné son avis sur la saison des verts dans une longue interview dans l'émission d'RTL "On refait le match". L'excellent site poteaux-carré a pris la peine de retranscrire son propos que nous nous somme permis de copier. "Il y a beaucoup d'engouement autour des Verts, c'est le club des Français. C'est un club qui a fait connaître le football français sur la scène européenne après le grand Reims. Beaucoup de gens attendent un retour des Verts au niveau européen mais ce n'est pas si simple. Le long coup de mou qu'on a traversé est dû à deux éléments : les adversaires ne nous regardent plus de la même façon, ils ont beaucoup regardé de résumés de matches et d'analyses sur notre jeu. Et ça a coïncidé avec l'absence de plusieurs joueurs cadres comme Loïc Perrin, Josuha Guilavogui et Blaise Matuidi. Ils ont été absents en même temps dans l'entrejeu, ça a posé problème en termes de rotation. J'ai un effectif de qualité mais limité sur un plan quantitatif, L'accumulation des matches – à ce moment là on était encore qualifié en coupe de la Ligue après avoir éliminé Nice et Bordeaux – a fait que physiquement on a eu un coup de moins bien. J'ai été en colère après notre match contre Lens car on sortait d'une grosse déception avec notre élimination de la coupe de France face à Clermont. A Bollaert, on a la chance d'ouvrir le score dans un match un peu particulier dans un contexte pas simple. Ce match de football ne ressemblait pas trop à un match de football finalement… On ouvre le score à douze minutes de la fin, jusqu'à la preuve du contraire on avait toujours pris au moins un point après avoir marqué en premier. Et là en trois ou quatre minutes on s'est complètement désorganisés, affolés. On a perdu l'avantage et concédé la défaite, c'est très rageant car un bon résultat nous aurait permis de rester accrochés au bon wagon. Maintenant on est dans l'obligation de faire toujours des bons résultats à domicile, alors qu'une victoire à l'extérieur nous permet parfois de concéder un nul à domicile. On travaille pour retrouver notre qualité de jeu de début de saison. Mes séances d'entraînement sont axées sur cette fluidité qui nous fait défaut depuis un certain moment. Je n'ai pas peur de dire que j'avais d'autres objectifs dans le jeu, je souhaitais qu'on aille plus vite vers l'avant, qu'on fasse plus de passes vers l'avant le plus rapidement possible, ce qui nous a fait quelque part avoir beaucoup plus de déchets dans notre jeu donc automatiquement moins de fluidité. Depuis le match de Lens, dans les séances d'entraînement, on est dans une recherche de plus de fluidité, plus de largeur, une meilleure occupation du terrain. C'est ce qui a été notre point fort en début de saison. On l'a oublié à un certain moment en essayant de jouer plus vite vers l'avant, mais aussi parce que l'adversaire a commencé a bien nous bloquer. On a perdu un peu patience. Il faut qu'on retrouve cette qualité car c'est à travers la qualité du jeu qu'on fera des résultats, ça c'est sûr ! Je ne pense pas qu'on était en surrégime en début de saison, je pense plutôt que certaines équipes n'étaient pas encore à leur niveau. On a eu aussi un taux de réussite important, on a eu beaucoup de tirs cadrés qui se sont souvent concrétisés par des buts. La réussite était provoquée mais elle était élevée. Après le bon match contre Marseille, on a eu des contreperformances qui ont fait que peut-être, sans parler de doute, on était moins bien dans la qualité technique. On a perdu patience, on a peut-être pensé que les choses allaient se faire naturellement mais ça ne marche pas comme ça, il y a eu des piqures de rappel à faire. Derrière ça, quand même, il y a eu une série de sept matches sans défaite. Même s'il n'y avait pas de victoire, il y avait des périodes dans le match où était à mon sens vraiment à un bon niveau. Mais on n'avait pas de continuité dans le match, on n'avait pas ça pendant 90 minutes. La baisse de régime de l'équipe est elle due au moins bon rendement de Payet ? Oui et non. Dimitri a eu moins de réussite dans ses tirs. A un certain moment, dès qu'il frappait il y avait but. Par contre, en termes d'avant dernière passe et de dernière passe, Dimitri a toujours été à son niveau car c'est sa qualité essentielle. Malheureusement, les receveurs de ses bonnes passes ont été maladroits à un certain moment. Physiquement il a eu un creux, c'est pour ça que je réclame – enfin, je ne réclame pas car j'ai vraiment le soutien de mes dirigeants dans ce sens là – je cherche un joueur sur les côtés en plus pendant le mercato d'hiver. Je n'ai que deux spécialistes à ce poste là, Bakary Sako et Dimitri Payet. Ils ont parfois besoin de souffler. Je souhaite un milieu droit. Les rumeurs Moukandjo, Hadad et Radet ? Sans langue de bois, mon objectif était Alonso de Monaco. Nous avions bien avancés sur ce dossier là, le joueur nous avait donné deux fois sa parole. Tout était quasiment calé mais le joueur s'est ravisé et a décidé de prolonger à Monaco. Là, ça aurait vraiment été un renfort et un plus car ça aurait permis à des joueurs comme Baky et Dimitri de souffler à certains moments. Ils étaient trois pour deux postes, trois joueurs de qualité. Alors que là on est sur une autre orientation, ce sont des jeunes en devenir, des jeunes espoirs. Est-ce que c'est ce qui nous faut pour cette deuxième partie de championnat ? Je n'ai pas la réponse exacte. On a un calendrier chargé : on reçoit Toulouse, on se déplace à Montpellier. Et puis il y a ces deux matches qui sont forts excitants pour nos supporters : la réception de Lyon et le déplacement à Marseille. Ce sont des matches très intéressants face à des adversaires de très grande qualité. On fera le point fin février pour savoir où on va se situer. Il n'y a pas d'objetcif points, il y a simplement… Allez si, il y en a un : on va essayer de gagner nos deux matches à domicile, c'est-à-dire de battre Toulouse et Lyon, et aller chercher au moins un point à l'extérieur. On va essayer de finir le plus haut possible au classement, c'est une évidence. S'il peut y avoir la promotion d'un nouveau jeune, ce sera encore mieux. Mais honnêtement, quand vous avez fini deux saisons d'affilée 17ème et que vous vous êtes sauvés quasiment sur la dernière journée de championnat… Quand vous avez vécu ces deux saisons et que vous vous retrouvez la saison suivante avec 29 points à la trêve, vous vous dites qu'on va faire la deuxième partie saison sans pression. On va essayer de faire de beaux matches, de prendre le maximum de points. Mais si on pouvait en même temps essayer de préparer la saison prochaine pour s'améliorer dans tous les secteurs, ce serait une bonne chose. Pourquoi on n'arrive pas à trouver de sponsor d'envergure plus importante que Winamax ? Tout simplement parce que les deux dernières saisons ont été difficiles en terme de résultats, en terme d'image. Il y a eu certaines choses qui se sont passées à Geoffroy-Guichard, des images ont été diffusées à travers la France sur ce qui se passait à l'ASSE, des mauvaises images. Un des objectifs définis en début de saison a été de montrer une image très positive à la fois du club, du maillot que l'on porte, du groupe. Dans ce sens là c'est quelque chose de réussi car j'ai un groupe qui partage énormément avec les supporters qui viennent tous les jours à l'entraînement. Dire que le groupe ne vit pas sous pression, c'est faux. Le groupe est ambitieux. Simplement, je ne veux pas qu'il soit sous pression car 75% des joueurs qui sont dans le vestiaire ont vécu les deux dernières saisons, et dieu sait qu'ils ont été sous pression, une pression très négative. Mais sachez messieurs qu'on a de l'ambition. Il y a ce que l'on dit au public et à l'extérieur, et ce que nous nous souhaitons faire. Restons quand même très réalistes, ayons toujours l'humilité. Je le répète, l'ASSE est passée deux fois touts près de la catastrophe sur les deux dernières saisons. Je ne serais pas objectif en disant que nous avons un groupe pour jouer l'Europe., je n'ai pas le doit de dire ça. Maintenant, le championnat est tellement bizarre cette année, tellement serré dans un sens comme dans l'autre, qu'on peut croire en tout et espérer en tout."
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