Erding au secours de Galtier

Anciens Verts | Publié le par Joris |

Comme nous l'évoquions ce matin, Christophe Galtier est dans la tourmente depuis qu'un mail envoyé par l'ancien directeur sportif de Nice Julien Fournier à Dave Brailsford (homme fort d'Ineos), accusant l'ancien entraineur des Verts de racisme, a fuité. 

Pour recontextualiser, voici des extraits du mail qui a été publié par le journaliste indépendant Romain Molina puis par RMC : "J'ai rencontré à sa demande, le fils et prétendument agent (sans licence) de l'entraîneur, le 9 août soit 2 jours après la 1ère journée de championnat disputée à domicile contre le Stade de Reims. Il souhaitait me voir "d'urgence" car il estimait la situation de son "client" intenable. J'ai bien entendu accepté de le rencontrer pensant qu'il y avait un problème sportif urgent à traiter. Il m'a alors fait état de la situation "intenable" de son père en tenant les propos suivants : "Julien, ça ne va pas, mon père était en pleurs hier, vous ne vous rendez pas compte". Je lui demande ce qu'il en est et il m'explique que "cette équipe ne lui ressemble pas, qu'on ne peut pas continuer comme ça". Je lui ai demandé d'étayer ses propos afin que je comprenne mieux et il m'a dit "vous avez bâti une équipe de racailles."
Sous le choc de ces propos et n'osant imaginer la réalité de ceux-ci, je lui ai demandé d'être plus précis et il a alors rajouté "il n'y a que des noirs et la moitié de votre équipe est à la mosquée le vendredi après-midi..."
Il a enchaîné en ajoutant que c'était une des raisons pour lesquelles il fallait recruter son joueur Jordan Ferri afin de satisfaire son père. J'ai pris soin de noter l'ensemble des propos qui m'ont été rapportés ce jour là (après avoir demandé à mon interlocuteur de les confirmer et s'il m'autorisait à les mettre sur papier, ce qu'il m'a confirmé). J'ai indiqué à monsieur John Valovic-Galtier que j'étais scandalisé par ses propos et lui ai demandé de quitter immédiatement mon bureau.


Christophe Galtier est alors arrivé dans mon bureau et a salué son fils qui m'a dit " vous pouvez vérifier avec mon père ce que je vous ai dit".
Une fois son agent/fils parti j'ai fait état à Christophe de la discussion que je venais d'avoir et lui ai demandé si tout cela était vrai.
Il m'a alors répondu que oui et que je devais tenir compte de la réalité "de la ville" et qu'en effet on ne pouvait pas avoir autant de noirs et de musulmans dans l'équipe. Il m'a dit "hier soir je suis allé au restaurant et tout le monde m'est tombé dessus en disant que nous avons une équipe de noirs" puis d'ajouter "Julien tu dois réaliser dans quelle ville nous sommes, nous sommes dans la ville de Jacques Médecin, et notre équipe ne correspond pas à ce que veulent les gens, comme elle ne me correspond pas", il n'y avait aucun argument sportif mais bien uniquement que des arguments religieux ou de couleur de peau
."


Depuis, l'affaire suscite de nombreuses réactions : si du côté de Nice, un membre de l'effectif s'est contenté de confier à Nice-Matin : "Ça peut prendre du temps mais la vérité finit toujours par sortir…", de nombreux anciens joueurs ou dirigeants de Galtier lui affichent son soutien. Cela a été le cas du président stéphanois Roland Romeyer hier dans les colonnes du Parisien : "Pardon ? Christophe Galtier raciste ? C’est quoi ces conneries ? Il y a des choses qui ne sont pas acceptables. Jamais Christophe n’a émis une quelconque remarque raciste à Saint-Étienne." L'ancien attaquant de Lille Burak Yilmaz y est également allé de son message de soutien envers Galtier. 

Un autre ancien attaquant de Galtier a pris sa défense aujourd'hui : il s'agit de Mevlut Erding, qui a été sous ses ordres à l'AS Saint-Étienne. Le Turc s'est confié dans les colonnes de L'Équipe n'hésitant pas "à plaider en sa faveur" s'il le faut : "Christophe Galtier est un très bon ami à moi avant d'être un coach et je le connais depuis pratiquement 15 ans. J'ai travaillé quatre - cinq ans avec lui, que ce soit à Sochaux ou Saint-Étienne. Je n'ai ressenti aucun racisme de sa part. Moi-même je faisais le ramadan quand j'étais sous ses ordres et je peux vous dire qu'il nous laissait le choix, il le respectait. Il n'y avait vraiment pas de racisme. Je jeûnais pendant les semaines d'entraînement. Comme je connaissais mon corps et qu'il me faisait confiance, il n'avait pas besoin de me dire que je ne devais pas jeûner les jours de match, c'était logique. Je ne jeûnais pas les jours de match."

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