Edito: le verre à moitié plein?

Pros | Publié le par Franck | 0 commentaire
UN CHÂTEAU DE CARTES Ce matin, ce qui dédramatise le match nul réalisé hier soir à domicile face à un promu, c’est que si Payet avait transformé le (généreux) penalty accordé dans les derniers instants, Saint-Étienne serait de nouveau leader de Ligue 1.Or, la frappe de Dimitri Payet s’est envolée. Envolé comme ce folle espoir de reprendre le fauteuil de leader.S’il y avait eu victoire sur le fil, cela aurait été sans doute un arbre qui cache la forêt, tant le jeu des Verts fut très approximatif en première mi-temps.Cette absence de suite dans les idées conduisit a fortiori à une ouverture du score Caennaise.Ensuite, ce fut un match à sens unique puisque l’ASSE pilonna la cage normande pendant les 45 dernières minutes.La récompense fut cette égalisation de rage d’un Emmanuel Rivière hors-jeu… En ce moment, des événements aux sens contraires se succèdent : - un coup franc peu évident nous permît de remporter le 100e derby de l’histoire - un arbitre qui dévie un ballon permettant à l’OM d’ouvrir le score par Gignac - une expulsion injustifiée de Bergessio alors que nous nous promenions au stade du Ray - un but égalisateur arraché par Rivière hier, alors qu’il est entaché d’un hors-jeu flagrant Si ces statistiques se poursuivent, il devrait nous en arriver une bien mauvaise à Brest samedi prochain ou dès mercredi face à Bordeaux en coupe de la Ligue ! Ce match partiellement loupé hier face au promu Caennais démontre à quel point l’édifice Stéphanois de la cuvée 2010-2011 est fragile. Notre montée en puissance entre la 2e journée et la 8e journée (qui nous valut une place de premier), était certainement un surrégime, une sorte d’euphorie post-drame (à la suite des deux saisons galères consécutives), une vision tronquée de la réalité, comme si le champignon hallucinatoire avait fait effet pendant deux mois seulement. Désormais, Saint-Étienne a du mal à prendre le jeu à son compte sur sa pelouse, comme en début de saison. Il faut aussi comprendre que la défaite à Nice (sur une erreur d’arbitrage incroyable) a laissé des traces dans les têtes. En outre, le banc de touche peu fourni des Verts commence à coûter cher en points. Un seul exemple : le face-à-face manqué par Saadi quelques minutes après son entrée en jeu. La jeune expérience de notre banc de touche nous situera-t-il rapidement plus près de la 10e place que de la 1ère ?A la sortie du match, on a ce sentiment qu’au moindre grain de sable, la belle structure verte s’enraye.Autrement dit, c’était bien huilé pendant 7 journées, ça l’est désormais moins depuis la défaite subie dimanche dernier à Nice. Désormais, l’ASSE accumule les suspendus avec les blessés : Bergessio (suspendu), Bocanegra (entorse cervicale), Andreu (pubalgie), Sanogo (cuisse), Guilavogui (cheville) et Loïc Perrin (cheville) étaient indisponibles pour la réception du Stade Malherbe de Caen (ASSE-Caen 1-1, 10e journée de Ligue 1). Face à ces six absences (dont trois titulaires), Christophe Galtier avait titularisé le jeune Nery (latéral gauche) et appelé des jeunes à la rescousse (Sagna, Ghoulam, Saadi).Incontestablement, c’est mieux lorsque notre effectif est au complet. Même le public est fragile : on l’a senti K.O debout sur ce scénario extrêmement compliqué par le but normand (39e minute).Saint-Étienne va moins bien depuis le derby. Cela dit, deux saisons de suite, avec à chaque fois une usante 17e place, ne s’effacent pas d’un simple trait de plume. Il faut prendre le temps de digérer tout ce qui nous arrive en trois saisons : - retour sur la scène UEFA - deux saisons à jouer le maintien sur le fil - puis une première place de L1, ce qui a allumé les projecteurs médiatiques en pleine face On a trop parlé des Verts pendant près d’un mois dans les médias.Nous ne sommes plus (ou mal) habitués à jouer les premières pages.La digestion en est d’autant plus difficile aujourd’hui.Un château de cartes est un échafaudage de cartes à jouer, pouvant s'élever sur plusieurs niveaux.Le château de cartes est une construction instable et fragile, comme la nouvelle AS Saint-Étienne.Les structures créées à l'aide de cartes ne demandent rien de plus que de l'équilibre.Or les Verts en manquaient cruellement hier soir. EN PERTE DE CONFIANCE ? Qu’est-ce que la confiance ?La confiance renvoie à une attitude générale au cours de laquelle une personne détermine son comportement sur la base d'un sentiment puis d'un raisonnement.La confidentia (latin) renvoie à la foi (aspect religieux). La confiance est par conséquent la base de toute relation. La confiance est un sentiment initial naturel indispensable, qui trouve son origine dans les premiers instants de la vie d'un individu. Saint-Étienne ne compte aucune victoire depuis le derby : nul face à Marseille, défaite à Nice et nul devant Caen (promu).Un score identique (1-1) face au champion de France en titre et face à un promu, cela en dit long sur la perte de confiance de l’équipe. Le club est en dessous de ce qu’il faisait il y a un mois à peine. Une preuve : le penalty manqué par Payet.Autre preuve : les tentatives en solitaire sans inspiration de Sako.Les regards ont changé, les trajectoires du ballon avec.Pour autant hier soir, l’AS Saint-Étienne a su pilonner la cage normande en seconde mi-temps, sans se poser de questions.Comme quoi le mal n’est pas si profond, et les beaux jours pas si loin que ça ?« Au vu de la physionomie de la partie, nous pouvions espérer les trois points. Il a manqué du réalisme. Je suis bien placé pour le savoir. Sur le penalty, je décide de tirer. J'ai voulu tirer au milieu mais je l'ai mis au dessus. Il faudra un bon bout de temps pour le digérer. Nous avons eu des occasions comme à chacun de nos matches mais nous n'avons pas su les concrétiser. Nous avons des regrets pour les trois points. Pour la première place que nous aurions pu récupérer, nous n'y pensons pas pour l'instant. Nous avons fait un résultat nul contre le champion en titre, Marseille, après avoir été menés. Après nous avons perdu à Nice dans les conditions que vous connaissez, sur des faits de jeu. Ce soir, nous avons réagi mais pas agi. Maintenant, nous sommes attendus. C'est à nous de nous concentrer sur notre jeu et de faire déjouer l'adversaire. Le Barça aussi est attendu et il arrive à gagner. » (Dimitri Payet) On sent qu’il est désormais plus facile de nous accrocher sur notre pelouse, et que les terrains adverses (re)deviennent des endroits où il ne fait plus très bon s’aventurer. Sur l’ouverture du score caennaise, notons une erreur de marquage digne des saisons antérieures. Il faut dire que la défense centrale a changé régulièrement depuis la victoire sur Montpellier, ce qui n’est pas un gage de résultats positifs, bien au contraire : - Monsoreau-Marchal face à Caen hier soir - Monsoreau-Bayall à Nice - Monsoreau-Marchal à Lyon - Monsoreau-Bayall face à Montpellier « Oui, j'ai des regrets car nous avons une balle de match avec ce penalty manqué. Nous méritions de gagner mais il y a eu aussi une première période lamentable. Nous n'avons pas joué 90 minutes mais seulement 45 minutes, même si en seconde période, nous avons eu beaucoup de situations et d'occasions face à un adversaire qui s'est accroché à son résultat. Alors est-ce que nous méritions vraiment de gagner ? 45 minutes cela ne suffit pas. En première période, il n'y avait ni équipe, ni esprit. Nous pouvons avoir du talent et de la qualité individuelle, quand elle n'est pas associée au collectif, on se met en difficulté devant un adversaire de qualité. Après la mi-temps, nous avons retrouvé l'envie, l'abnégation, la combativité et la solidarité. Je retiens donc les deux périodes. Nous n'avons pas le droit de débuter à la 46e minute. Nous pensions peut-être que les choses allaient se décanter naturellement en fournissant moins d'efforts que d'habitude. C'est un point de pris seulement mais ce soir, il n'était pas évident de gagner à domicile. Nous avons 18 points. Cela fait 1,80 par match. C'est pas mal. » (Christophe Galtier) Il y a néanmoins une satisfaction réelle : l’excellente entrée de Nery à la place de Bocanegra. On a hâte de le revoir à l’œuvre le matru ! Sur la deuxième mi-temps, on sent l’influx de Batlles sur le moral des troupes. Il est devenu le baromètre forézien. Ce genre de rencontre les saisons passées, nous l’aurions perdue. Aussi, pour la perte de confiance, on en saura plus mercredi prochain (8e de finale contre Bordeaux).L’ASSE décidera si oui ou non elle est en confiance pour obtenir des résultats dignes, après deux saisons galères.Pour le peuple vert, faire confiance c'est se déterminer spontanément en supposant un a priori positif. A l'inverse (un a priori négatif) on qualifiera le sentiment de méfiance ou défianceLa recherche, puis l'analyse de preuves peut renforcer la confiance ou au contraire créer un nouveau sentiment : la méfiance.Aux joueurs d’en décider car le public est entré dans une impasse.
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