Edito : Le mode d’emploi pour la progression de Saint-Etienne

Pros | Publié le par Antoine | 43 commentaires
Cet article présente quelques propositions afin d’aider l’ASSE à progresser en se basant sur les choses qui marchent et en tentant d’améliorer ce qui fonctionne moins bien. Présentation :

Règle n°1 : Garder son coach !
Christophe Galtier est arrivé sur le banc de l’ASSE le 15 décembre 2009. Et on peut dire que Saint-Etienne a trouvé son Robert Herbin des temps modernes. Celui qui souhaite faire à l’ASSE une carrière à la Arsène Wenger a redressé le club dans un premier temps mais l’a ensuite remonté très haut dans le classement pour le maintenir dans un top 5 Français depuis maintenant 4 ans. Une stabilité donc que Galtier a réussi à préserver en gardant une ossature dans son équipe. Les Clément, Lemoine, Cohade, Ruffier, Perrin, Bayal Sall, Hamouma entre autres sont des cadres depuis plusieurs années au club. Le choix de Galtier de garder une grosse partie de ses cadres n’est pas anodin. En faisant cela, il garde des joueurs en qui il a confiance, qui connaissent le plan de jeu du coach et surtout qui se connaissent sur le terrain. Extrêmement important pour garder une certaine confiance et une stabilité qui est devenu une marque de fabrique depuis l’arrivée de Galtier.

Règle N°2 : Garder une ambiance saine au sein du management !
Ce n’est un secret pour personne, l’ASSE est le seul club de France à posséder une double tête tout en haut du club. Bernard Caïazzo, président du conseil et Roland Romeyer, président du directoire. Une sorte de guerre est née de la formation de ce duo, l’un reprochant à l’autre tous les maux du club. Aujourd’hui, l’ambiance est au beau fixe, tout le monde semble avoir trouvé la place qui lui correspond et les esprits sont apaisés. Mieux encore, cette double tête semble encore mieux fonctionner de par justement la faculté de dialogue pour les décisions importantes. Mais il faut garder en tête que la relation Caïazzo/Romeyer n’a pas toujours été aussi sereine. Le but aujourd’hui est de maintenir cette bonne ambiance de travail pour que le club progresse. En tout cas, ils sont bien partis.

Règle N°3 : Recruter plus finement !
Le bémol de Saint-Etienne, c’est le recrutement. Car si une certaine ossature est gardée, il faut tout de même se renforcer constamment ! Or les derniers recrutements ont montré que l’ASSE n’avait pas forcément le nez creux pour le recrutement. Si les recrues ne sont pas forcément mauvaises, elles ne renforcent pas l’équipe pour autant. Nicolita, Kitambala, Van Wolfswinkel, N’Guémo, Maupay, Corgnet et plus récemment Söderlund ont plus été dans la continuité du niveau du club que dans l’amélioration, même si on peut encore laisser du temps au Norvégien. Le recrutement est pourtant essentiel dans la progression et l’amélioration d’un club. Les joueurs que le club achètent doivent permettre à l’équipe de franchir un palier. Force est de constater que l’équipe a garder son niveau stable au lieu de l’améliorer. Une piste à creuser seulement pour recruter il faut…

Règle N°4 : Investir un peu plus !
Aujourd’hui, il ne faut pas se faire d’illusion, pour réussir dans le football, il faut de l’argent. Beaucoup d’argent, les meilleurs clubs sont aujourd’hui les plus puissants financièrement. Et l’ASSE ne doit pas jouer les compétitions pour finir 5eme. Il faut les jouer pour les gagner. Or aujourd’hui, face à la domination financière de Paris, il faudrait non pas forcément s’aligner dessus mais au moins investir un minimum de façon à attirer de plus grands joueurs, améliorer notre niveau, gagner des trophées etc… Plusieurs axes sont en ce moment en train d’être densifiés par la direction du club comme le marketing ou le sponsoring mais cela ne suffit pas. Il faut plus. 
Cependant, il ne faut pas tomber dans le piège de certains pseudos investisseurs qui en fait ne connaissent strictement rien à la gestion d’un club, ni à l’histoire de ces clubs. Ce fût le cas avec Hafiz Mamadov au RC Lens qui a repris le club pour le laisser en position encore plus difficile. Il faut tout de même faire la part des choses et éviter ce genre de débâcle. Les rumeurs sur l’investisseur (ndlr : Jacques Pauly) qui reprendrait l’ASSE en est le parfait exemple. Son passif ne plaide pas en sa faveur. Typiquement l’investisseur qu’il faut éviter.

Règle N°5 : Abandonner le salary cap !
L’abandonner est peut-être un peu catégorique puisqu’après tout la mesure est excellente pour la bonne santé financière du club et a fait ses preuves depuis son instauration en 2010. Cependant, et cela rejoint le paragraphe précèdent, Sainté ne pourra pas grandir sans agrandir ce salary cap voir le supprimer. Aujourd’hui l’argent gouverne le foot, il faut le répéter donc il faut aussi s’adapter avec son temps et proposer des salaires de 90000 euros fixe maximum ne suffira pas à attirer de grandes stars, ni à faire grandir le club. L’un va avec l’autre. C’est une des raisons aussi qui a parfois fait capoter des négociations de contrats ou de transferts. Quant à 80 kilomètres d’ici, certains joueurs sont parfois payé le triple, le choix est souvent vite fait.

Voilà donc 5 règles de préconisation pour la progression des Verts. Le constat est donc clair et reflète bien la triste loi du football aujourd’hui : Pour progresser ce sera l’argent avant les convictions.

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