Da Costa, ancien adjoint de Batlles à l'ASSE, pousse un coup de gueule

Emmanuel Da Costa n'a pas sa langue dans sa poche. En témoigne sa dernière sortie pour Virgule au Luxembourg. Insatisfait de nombreuses choses à Swift Hesperange où il entraîne désormais, l'ancien adjoint de Laurent Batlles à l'AS Saint-Étienne l'a fait savoir : "La réduction de l'effectif ? C’était capital et primordial. On ne peut pas travailler avec autant de joueurs. Aujourd’hui, on est à 27 joueurs. Je continue à casser les pieds à ma direction pour réduire encore malgré le fait que j’attends des renforts. On ne peut pas travailler avec pertinence et exigence avec un groupe de plus de 30 garçons. Peu d’entraîneurs sont capables d’organiser et de gérer ça. (...)

Je suis arrivé il y a un peu plus de 15 jours mais je suis dans l’adaptation totale. Ça suffit maintenant ! On va commencer à travailler avec mes idées et pas celles des autres. Je n’aurais pas calé ce genre de matchs (face à Elversberg et Darmstadt, des adversaires solides, ndlr). Je n’aurais pas calé la reprise à cette date."

Pour Emmanuel Da Costa, le mot d'ordre est l'urgence : "L’urgence. Dans tous le sens du terme. J’espère que les gens en sont bien conscients. Les joueurs travaillent bien mais je suis très exigeant et c’est difficile d’atteindre ce degré d’exigence, cette rigueur, cette discipline sans quoi il est difficile de faire de belles choses. On est en retard sur l’aspect tactique, le projet de jeu et la préparation physique. Et sur la constitution de l’effectif qui est le point le plus important. (...) J’ai laissé ma famille à 800 km. Si je viens ici, c’est pour gagner. Mais il faut être objectif. Aujourd’hui, on n’est pas prêts à gagner. Le chantier est énorme. C’est un nouveau cycle. La page n’est pas blanche mais presque. Les journées sont très courtes en ce moment. (...)

L’urgence est partout mais principalement sur le plan offensif. Il faut réussir à convaincre des garçons de venir. J’étais encore en ligne avec deux joueurs hier (vendredi, ndlr) très tard le soir mais le Luxembourg représente encore une inconnue pour certains. Et il faut faire preuve de persuasion pour les convaincre. Au moins, maintenant, je valide tout ce qui se fait, ce qui est la moindre des choses pour appliquer ses principes de jeu et sa philosophie." L'ancien stéphanois évoque également les retards de paiement qui ont eu lieu dans son nouveau club la saison dernière : "On va être transparent. J’en ai eu vent tardivement. J’ai fait en sorte auprès de ma direction que les choses se règlent. Mes joueurs, je suis capable de les pourrir dans le bon sens du terme mais j’ai fait ce qui fallait pour que ça se régularise. La nouvelle feuille de route est en place et ça ne doit plus arriver."

Le chantier semble donc important pour Emmanuel Da Costa. Vous pouvez retrouver l'intégralité de son interview en cliquant ici.