Curkovic : "Saint-Etienne ne disparaîtra jamais grâce à sa politique "

Anciens Verts | Publié le par Thomas | 28 commentaires
Invité ce matin par la radio France Bleu Saint-Etienne Loire, l'ancien portier mythique des Verts Ivan Curkovic (386 matchs avec les Verts) a participé au vernissage du musée des Verts avec ses coéquipiers de 76. L'occasion de rassembler de bons amis autour du plus grand souvenir de l'histoire du club (qui reste malheureusement une défaite) :

"Hier, ça a été un événement exceptionnel. On s'est retrouvés avec nos amis, nous, les acteurs de cette période vaste du football Français et de l'AS Saint-Etienne. On se voit de temps à temps. On profite d'occasions pour se voir à Saint-Etienne ou à Paris. Une vraie amitié nous lie depuis plus de 40 ans, avant 1976. 
On s'est remémorés des souvenirs avec le musée et ce vernissage exceptionnels. Ce musée prolonge presque la vie sportive, c'est un endroit où nous allons vivre même après nos décès."

Mais le Yougoslave lui, préfère fêter l'épopée et le fabuleux parcours européen plutôt que la défaite finale contre le Bayern Munich et les légendaires poteaux carrés :
"Après la défaite, on a été reçus par le président de la république, on a défilé dans des voitures vertes sur les Champs-Élysées. Mais vous savez, c'était pour nous dire merci pour tout ce qu'on a fait avant. La finale a été l'apothéose de notre épopée, malheureusement on l'a perdu mais les gens sur les Champs-Élysées nous ont dit merci. On n'a pas fêté la défaite mais on était là pour se montrer d'une façon un peu inhabituelle."

A désormais 71 ans, Curkovic garde toutefois précieusement les souvenirs de son arrivée dans le Forez, un soir de 1972 alors que la première impression de la ville n'était pas très glorieuse. Finalement, il tombera sous le charme de la ville et de ses habitants pour être ensuite marqué à vie :
"Je suis arrivée à Saint-Etienne en 1972, et je ne connaissais rien. Je suis arrivé dans le noir, à 9h du soir. A l'hotel, j'étais tout seul, je ne savais pas ce qui m'attendait. C'est une histoire très intime avec Saint-Etienne. La ville m'a adopté et j'ai tout donné. C'est une liaison éternelle. Je suis Vert pour toujours."

Enfin, celui qui compte 4 titres de champion de France avec les Verts a indiqué la solution qui pourrait donner à l'ASSE et à ses supporters une nouvelle épopée européenne, bien malgré lui :
"Pour reconnaître une épopée il faut trouver un sponsor avec 300 voire 400 millions d'euro pour acheter les joueurs du Paris Saint-Germain. Voilà la formule. Il faut des sous. Je tire mon chapeau aux dirigeants actuels qui ont fait une équipe avec peu de moyen et qui joue la première partie du championnat. C'est très bien. Refaire des résultats comme à l'époque c'est difficile. Aujourd'hui, c'est les grands joueurs, qui coûtent très chers, qui font les résultats. Malheureusement, ici ce n'est pas possible. Mais le danger d'agir comme ça, c'est le risque de disparaître quand le sponsor part. Saint-Etienne ne disparaîtra jamais grâce à sa politique sage et raisonnable."

Retrouver l'intervention complète d'Ivan Curkovic sur France Bleu, ci-dessous :


L'invité de France Bleu Saint-Étienne Loire... par francebleu-stetienneloire
keyboard_arrow_down Commentaires (28) keyboard_arrow_down