Coupe de France - Mathis Royet : "C'est le match d'une vie"

Insolite | Publié le par Joris | 1 commentaire

Il y a de ces histoires que seule la Coupe de France peut nous raconter. Formé à Saint-Jean-Bonnefonds, passé par Sorbiers La Talaudière Football ou encore Saint-Chamond il y a quelques saisons de cela, Mathis Royet, défenseur du Puy Foot 43 va se mesurer au Stade Rennais le jeudi 29 février prochain au stade Geoffroy-Guichard, dans le cadre des quarts de finale de la Coupe de France. « Un rêve de gosse » pour lui qui revient sur son parcours atypique à notre micro.

Bonjour Mathis, tout d’abord comment ça va à maintenant une semaine de cette incroyable affiche pour toi et ton équipe ?
C’est une semaine comme une autre mais tout le monde y pense forcément. C’est le match d’une carrière ou d’une vie pour certains, mais après on est davantage focus sur le match de demain face à Alès qui est important pour rester dans la course à la montée (vendredi, victoire deux à zéro du Puy, ndlr). Rennes on y pense mais sans trop y penser, on y pensera plus dimanche à la reprise de l’entrainement.

Tu nous parles du championnat, en plus d’un parcours en Coupe de France exceptionnel, le National 2 se déroule bien pour le Puy…
En début de saison, l’objectif était clair : c’était le maintien. C’est toujours le maintien qui est l’objectif en ce moment mais bon vu qu’on joue les premiers rôles, on ne va se priver de tenter de jouer la montée si on le peut. On est sur les deux tableaux avec la Coupe de France mais la réalité du quotidien, c’est le championnat puisque la Coupe de France, c’est éphémère.


"C’était exceptionnel ! C’est la magie de la Coupe. Tout était possible sur un match"

Peux-tu revenir sur ce parcours exceptionnel du Puy Foot 43 en Coupe de France ?
Au début de notre parcours, on a eu la chance de jouer des équipes inférieures à nous. On a su rester sérieux pour gagner ces matchs qui sont quand même assez difficiles parce que les petites équipes c’est toujours dur à manœuvrer. Derrière, on a joué Dunkerque (Ligue 2) où on a su mettre les ingrédients pour gagner deux à un et puis Laval (Ligue 2) sur le même score avec un pénalty transformé en fin de match. C’était exceptionnel ! C’est la magie de la Coupe. Tout était possible sur un match. On a mis les ingrédients pour et ça a tourné en notre faveur.

Pour parler un peu plus de toi, peux-tu revenir sur ton parcours de footballeur : de tes premiers pas de jeune footeux au match qui t’attend jeudi prochain dans le Chaudron ?
J’ai débuté le foot à l’âge de six ou sept ans à Saint-Jean-Bonnefonds jusqu’à mes 14 ans où j’ai rejoint Sorbiers La Talaudière pour deux saisons. Après je suis parti à l’Olympique de Saint-Étienne en U17 avant de revenir à Sorbiers une saison. Derrière je suis allé jouer à Andrézieux en U19 où j’ai fait trois saisons et où j’ai pu connaître le monde sénior et le National 2 avec le coach Revelli (Romain). Je suis ensuite parti à Saint-Chamond deux ans en Régional 2 puis j’ai effectué trois saisons à Hauts Lyonnais en National 3 avant donc de rejoindre cet été Le Puy Foot.

C’est un parcours atypique que tu as connu. As-tu toujours cru pouvoir faire du football ton métier ?
Je n’y pensais pas forcément jusqu’à l’année dernière où je fais une bonne saison en National 3 pendant laquelle je travaillais encore à côté à La Poste. J’ai eu l’opportunité de travailler avec un conseiller sportif pour essayer de trouver un club qui me permettrait de me consacrer qu’au football. J’ai ensuite demandé à La Poste une année de disponibilité pour pouvoir me lancer là-dedans sans quitter mon travail dans le cas où ça ne marcherait pas.


"Je suis censé reprendre le 1er juillet à La Poste"


Tu es donc toujours sous contrat avec La Poste ?
Oui. Si je ne trouve pas de club l’année prochaine et que je dois de nouveau travailler, La Poste me reprendra. Je suis censé reprendre le 1er juillet à La Poste.

Tu dois être le seul de l’effectif dans une telle situation ?
Oui je suis le seul dans le groupe. Certains font encore des études et les autres ne font que ça, le football.

Tu as signé au Puy cet été, comment se déroule ta saison sur le plan personnel ?
Il y a des hauts et des bas. Je n’ai pas trop joué en début de saison. J’ai joué un peu plus à partir de mi-octobre fin-novembre et depuis c’est un peu plus compliqué, je joue un peu moins. En Coupe de France, je suis souvent dans le groupe, pour le reste on continue de travailler pour essayer de faire sa place de titulaire.

Un match a changé un peu ta saison, avec une première apparition et un but inscrit en fin de match…
C’est ça, contre Chamalières. C’était mon premier match en National 2 en tant que titulaire et à la 90ème minute, sur un corner, je mets une tête et par chance elle rentre dans la cage.

Sur le plan collectif c’est une très belle saison que réalise le Puy, peux-tu nous en parler ?
Il y a un groupe jeune où personne ne se connaissait quasiment. Il ne restait que trois ou quatre joueurs de la saison passée à l’entame de la saison. Au début, le temps qu’on se connaisse, on a dû prendre des automatismes ensemble. Désormais, c’est un groupe avec de la qualité, avec des très bons joueurs, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. Depuis le début de la saison, ça roule bien.


"Tout stéphanois rêve un jour de pouvoir fouler la pelouse de Geoffroy-Guichard, pouvoir y jouer"

Revenons sur la Coupe de France, on peut parler de «rêve de gosse» de pouvoir fouler la pelouse de Geoffroy-Guichard pour toi, stéphanois de naissance ?
Tout stéphanois rêve un jour de pouvoir fouler la pelouse de Geoffroy-Guichard, pouvoir y jouer. En plus, le stade sera bien plein, ce sera un joli moment à partager avec sa famille, avec tout le monde, ce sera sympa. C’est sûr que c’est un rêve.

L’engouement que ce match suscite vous étonne avec plus de 15 000 places vendues le premier jour ?
C’est sûr que c’est fou ! Il y a toute la Haute-Loire qui nous suit. Il y a un engouement, c’est un quart de finale, on est dans les huit dernières équipes de la Coupe de France donc c’est joli. Je pense que le club a mis les moyens pour qu’on puisse remplir ce stade et que ce soit une belle fête pour Le Puy.

Qu’aurais-tu préféré : jouer à Massot si ça avait été possible ou jouer ce match à Geoffroy-Guichard face à une Ligue 1 qui aura certainement plus de repères dans ce stade ?
C’est sûr qu’au Puy on aurait certainement eu un peu plus de chances mais on a une équipe qui sait jouer au football. À Geoffroy-Guichard on pourra peut-être les mettre en difficulté avec nos moyens.


"J’ai été abonné pendant deux saisons dans le Kop Sud"

Quelle relation as-tu à Saint-Étienne et à l’ASSE ?
L’AS Saint-Étienne je les ai toujours suivi depuis que je suis petit, j’ai même été abonné pendant deux saisons dans le Kop Sud. Saint-Étienne j’y vais souvent, en plus j’ai mon petit frère qui joue à l’ASSE, en U15 (Mahe Royet, ndlr). L’ASSE dans la famille, on les suit.

Pour finir, pour toi le défenseur, si tu as la chance de jouer, le plus dur à marquer c’est qui : Gouiri, Kalimuendo ou Terrier ?
Ah les trois c’est quand même costaud ! (Sourire) Ce sont des joueurs confirmés de Ligue 1 qui mettent des buts. Je ne sais pas… Allez peut-être Terrier qui est en forme en ce moment.     


Crédits-photo : Sébastien Ricou / Le Puy Foot 43

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