Comment rendre Geoffroy-Guichard de nouveau imprenable ?

Stade | Publié le par Joris | 19 commentaires

Comme nous l'évoquions la semaine dernière, Geoffroy-Guichard ne fait plus peur à grand monde ces temps-ci et devient même un stade où l'on vient chercher des points. 

C'est un phénomène qui dure depuis maintenant trois saisons. Ce début de saison ne déroge pas à la règle puisque certes les Verts ont pris plus de points à domicile qu'à l'extérieur mais le bilan n'est pas bon non plus avec deux victoires face à Bastia (5-0) et Bordeaux (2-0), deux matchs nuls contre Nîmes (1-1) et Grenoble (2-2) et trois défaites face au Havre (0-6), face au Paris FC (0-2) et Rodez (0-2) sans compter celle en Coupe de France toujours face aux Ruthénois (0-0, 3-4 après les TAB). Avec un total de huit points pris, les Verts sont 16èmes à domicile avec 10 buts inscrits et 13 buts encaissés.

Fousseni Diawara, ancien défenseur de l'AS Saint-Étienne s'est longuement exprimé dans un podcast pour Dessous de Verts. Il a notamment connu une série d'invincibilité exceptionnelle avec l'ASSE de 1534 minutes sans prendre de buts à Geoffroy-Guichard. L'ancien défenseur des Verts donne la recette pour rendre de nouveau le caractère de forteresse imprenable au Chaudron : "C’était une série dingue, elle a été longue. C’est rare de voir une équipe aussi solide à domicile. J’étais doublement fier parce que cette série avait commencé le jour où j’étais devenu titulaire. Ma première titularisation, on gagne trois buts à zéro, je ne sors plus de l’équipe. Ce record est bien évidemment pour Jérémie (Janot), il est gardien de but c’est le dernier rempart. Avant chaque rencontre, on n’avait même pas besoin de se parler, on se regardait, il y avait tellement de confiance, surtout dans le Chaudron, chez nous. Avec Vincent (Hognon), Papus (Camara) et Hérita Ilunga, il y avait une belle complémentarité qui nous a permis d’avoir cette confiance et de rester aussi longtemps invincibles.

On avait des certitudes bien-sûr. On n’avait pas besoin de parler, on le faisait pour Jérémie qui était gardien de but. On sait tous que l’on contribuait, c’est un bloc équipe. Ce sont les attaquants qui font les efforts, un milieu de terrain pour apporter l’équilibre avec un Didier Zokora qu’on surnommait le maestro, un Julien (Sablé) qui courrait beaucoup aussi. Derrière, Papus Camara était un roc, Vincent Hognon un cerveau… Tout le monde a amené sa pierre à l’édifice. On avait le sens du collectif, cette communion avec le public. On n’avait pas besoin de trop se parler. On se disait : « allez les gars, ce soir on ne prend pas de buts, on prolonge encore ». Peu importe l’adversaire parce qu’on avait battu Marseille, Paris et quand on était moins bon, on ne perdait pas on faisait 0-0. Cela a duré 18 ou 19 matchs, quasiment un an. C’était vraiment exceptionnel.


(Sur la fin de série face à Nancy en 2005) On savait que ça allait finir comme ça. On était quasiment sûr que ça ne finirait pas contre Paris, Marseille ou Lyon. On avait joué trois ou quatre jours avant contre Paris, on avait gagné trois à zéro avec une grosse débauche d’énergie collective. On joue Nancy, équipe besogneuse avec notamment Pape Diakhaté, Cédric Lécluse et ils marquent sur corner… Un peu de fatigue, match en semaine. Cela avait été un soulagement bizarrement parce qu’on parlait que de ça plus les matchs avançaient. Il y avait des articles dans L’Équipe que j’ai encore d’ailleurs. On s’était dit que c’était fait maintenant et qu’on passerait à autre chose
."


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