Comment l'ASSE a indirectement fait mal à la carrière de Le Tallec
Natif de Hennebont, Anthony Le Tallec a fait ses débuts en Ligue 1 à l'âge de 17 ans et demi. Particulièrement précoce, l'avant-centre a fait l'objet d'un très fort intérêt en Europe, comme son coéquipier de l'époque Florent Sinama-Pongolle.
En 2002, les deux joueurs sont transférés à Liverpool et sont prêtés dans la foulée, un an à leur club formateur, Le Havre. En juillet 2004, Anthony Le Tallec demande à son entraîneur de l'époque à Liverpool, Rafael Benitez de partir en prêt. C'est l'AS Saint-Étienne qui en profite et voit débarquer le jeune espoir le 3 août 2004. Dans le Forez, il disputera dix matchs toutes compétitions confondues, inscrivant un but. Le 25 janvier 2005, son prêt est cassé pour lui permettre de revenir en Angleterre où les Reds font face à plusieurs blessures au sein de l'effectif.
Néanmoins, l'entraîneur espagnol ne compte plus sur lui, n'ayant pas digéré sa volonté de partir en prêt comme le raconte Anthony Le Tallec dans les colonnes de L'Équipe : "Mon plus grand regret ? D'avoir demandé à Rafael Benitez de partir en prêt. J'ai fait le con et il m'en a voulu. Je reviens de Saint-Étienne en janvier car il y a des blessés à Liverpool et, en fin de saison, Benitez me dit : "Pour moi, tu es un taré. Tu faisais partie des trois attaquants, maintenant je te mets à la 8e place." J'étais jeune, mais il n'a rien voulu savoir et me prêtait chaque année. Je lui en veux. Ma carrière aurait pu être différente, ce truc là m'a été fatal."
Après sa courte aventure dans le Forez, Le Tallec a été prêté successivement à Sunderland, au FC Sochaux-Montbéliard et au MUC 72. Il quittera finalement l'Angleterre en 2008 pour s'engager avec le club de la Sarthe. Il termine sa carrière en 2021 au FC Annecy alors en National 1.
De son passage à Saint-Étienne, Le Tallec reste marqué comme beaucoup d'autres par le talent de Pascal Feindouno, qu'il cite aux côtés de Steven Gerrard et Stéphane Sessegnon dans les joueurs les plus forts avec lesquels il a évolué, qualifiant le Zidane Black de "pépite".