Clémaron : "On a su le faire contre Montpellier, pourquoi pas contre Paris ? "

Féminines | Publié le par Tibo | 4 commentaires
Maeva Clémaron, capitaine des féminines de l'AS Saint-Etienne s'est confiée au site avant la demi-finale de la Coupe de France face au Paris Saint-Germain (dimanche à 15h au stade Georges Lefèvre). Elle évoque cette dernière marche avant la finale, mais aussi la fin de championnat et le départ d'Hervé Didier au terme de la saison.

Le mauvais résultat en match en retard le week-end dernier, permet t-il d'aborder sereinement cette demi-finale de Coupe de France face au Paris Sain-Germain ?
Aborder un match après une défaite, ça n'apporte forcément pas un plus au niveau de la confiance pour le match suivant. Mais on essaie de se remettre en question et dès le lundi, aborder la semaine de travail et d'entraînements comme une nouvelle semaine.
On va travailler sur la vidéo, pour voir ce qui n'a pas été à l'occasion du dernier match, afin de corriger nos erreurs. Le manque de confiance qui pourrait découler du dernier résultat, on essaie de l'oublier. C'est une nouvelle semaine, on repart sur de nouveaux objectifs pour le week-end qui arrive. On doit faire la part des choses.

En parlant d'objectifs, la priorité de cette fin de saison, c'est le championnat ou vous avez un vrai objectif avec la Coupe ?
On a deux objectifs, l'un et l'autre sont aussi importants. Bien sûr, il y a toujours la priorité qui est le championnat, il faut se maintenir, rester en D1. Mais on a aussi à coeur de faire quelque chose dans cette coupe de France, aller le plus loin possible en jouant de la meilleure des manières. On essaie de jouer à fond sur les deux tableaux. 

Au tour précédent vous avez créé la surprise en sortant Montpellier, actuellement 2e du championnat, sur ses terres. Qu'est ce qui a fait la différence dans ce match ?
Dès le début on a été les chercher, on a cherché à jouer, à appliquer notre projet de jeu. En essayant, en persistant, on a réussi à se créer quelques occasions, pas beaucoup, car contre Montpellier c'était très difficile. Mais on a su être décisif sur l'une d'entre-elles et on a ensuite été solides, on a essayé de défendre le mieux possible, tout en continuant à jouer. 
On a fait preuve d'agressivité, peut-être d'une volonté supérieure à celle du MHSC. C'est peut-être ce qui a fait défaut à Montpellier après le but. 

Un nouvel exploit contre Paris est-il possible ? Possédez-vous les armes pour faire tomber un autre cador du championnat ?
Je pense qu'on possède les armes, j'ai confiance en notre groupe, en l'équipe. On a su le faire contre Montpellier, pourquoi pas contre Paris ? On a une chance en tout cas et on va essayer de la prendre, de la saisir. On va tout donner pour ne pas avoir de regrets sur ce match. On ne part pas favori dans ce match, on n'a rien à perdre. On sait que ce sera que du bonus. On va essayer de saisir notre chance et d'aller faire un résultat.

On parle beaucoup du départ d'Hervé Didier en fin de saison. Est-ce que vous comprenez sa décision ? Comment le groupe a t-il perçu cette annonce ?
Oui, je comprends sa décision. C'est un entraîneur que j'ai depuis neuf ans, qui s'est toujours battu pour nous, qui a toujours essayé de faire évoluer les choses... Certes, il a aussi eu des réponses positives à ses demandes, du côté du club et des décideurs, ça c'est positif. Aujourd'hui il arrive à un stade où il y a des points de désaccord. Il décide de partir, donc je comprends ses choix. Quand tu as la possibilité de dire non à quelque chose, parce que ce n'est pas ton travail à temps plein, et bien il ne faut pas se gêner, surtout si à un moment donné, tu sens que ça ne correspond plus à tes attentes. 
Après, au sein de l'effectif, c'est un sentiment général, je pense que l'on est attristé par ce choix, ça fait neuf ans qu'il est là. Après, on peut aussi se dire, il passe la main, il va y avoir un renouveau. Je suis sûr que cela peut-être positif, le changement recrée toujours une dynamique. Le fond en revanche, le fait que les conditions sportives ne sont pas réunies, ça laisse forcément perplexe et ça touche.

Estimez-vous que le club s'investit suffisamment au niveau des féminines ?
Je ne peux pas dire que le club ne s'investit pas. C'est plus une question de positionnement du club, par rapport aux féminines. Je pense que le club est plutôt favorable aux féminines. Maintenant c'est vrai qu'en ce moment, on connaît des points qui sont pour nous capitaux et précieux. Le club perçoit cela d'une certaine manière, nous, Hervé Didier mais aussi le groupe, nous ne sommes pas d'accord avec ces conditions qui, sur certains points, ne nous conviennent pas non plus. Nos entraînements ont lieu une semaine à l'Étrat, une semaine à l'Étivallière, puis encore à l'Étrat... Mais on ne veut pas aller à l'encontre du club, on n'est juste pas d'accord aujourd'hui sur certains points. Le coach a fait le choix de partir. Nous, nous sommes un groupe de 25 joueuses et on n'a pas décidé de partir. On a décidé de discuter, de négocier, parce qu'on est sûrs que l'on peut trouver des accords avec le club. Il faut échanger et trouver des solutions.

Photo : Facebook ASSE Féminines
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