Claude Puel décrypte la méthode à suivre avec les attaquants

Pros | Publié le | 48 commentaires

Au cours de sa longue carrière d'entraîneur, Claude Puel a travaillé sa méthode auprès des attaquants les plus talentueux d'Europe. Des joueurs naturellement doués, devenus ensuite des figures du football européen. Mais pour la plupart des joueurs, de très nombreuses répétitions de gestuelles sont nécessaires. Récemment, devant la presse, le coach des Verts est revenu sur un travail de fond réalisé au quotidien.

"Ce sont des répétitions d’abord. C’est ouvrir ces joueurs à ce qu’on peut faire devant le but, avoir plus de gestes différents pour finir une action car sur une action donnée, il peut y avoir trois quatre solutions à travers le lob, le coup de pied, l’enroulé… Ça demande du travail, du développement. Pour certains c’est inné et puis on les retrouve très vite dans les plus grands clubs européens. Pour d’autres, il faut vivre des situations, leur donner des éléments, travailler pour qu’après, à l’entraînement ou en match, les choses viennent naturellement. Ça doit surprendre un attaquant, le gardien et les défenseurs. On apprend aussi au joueur à se déplacer pour jaillir au dernier moment. Il y a plein de choses qui sont nouvelles pour les joueurs. C’est un long travail. Quand on voit une gestuelle, un beau but, une prise d’initiative naturelle, c’est sympa pour eux et pour le staff aussi.

Le rôle de l’attaquant, c’est spécifique. Il mérite de s’y pencher plus tôt également. J’ai eu la chance de pouvoir entraîner de très grands joueurs et de jeunes joueurs devenus de grands joueurs et l’adaptation qu’ils avaient, pour certains, c’était naturel. Quand je réalisais un spécifique avec Benzema ou Hazard, il s’agissait juste de leur demander quelque chose et il le réalisait à l’instant parce qu’ils étaient doués. Quand j’ai travaillé avec Ben Arfa à Nice, je lui demandais une gestuelle, elle était réalisée dans la foulée. Il y a des joueurs qui sont doués naturellement, c’est le talent. D’autres doivent plus s’employer. C’est comme au tennis, on travaille une gestuelle jusqu’à qu’on la ressente. À force de travail, un joueur va sentir pourquoi il a réussi ou fauté. Tant qu’on n’est pas là, de temps en temps, le joueur va réaliser un bon geste, parfois ne pas être performant. C’est important qu’il y ait du vécu."

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