Chavériat se remémore les faux-passeports

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 7 commentaires

Alors en pleine renaissance, l'AS Saint-Etienne sombre le 2 décembre 2000 suite à un succès face à Toulouse dans le Chaudron (1-0). L'affaire des faux-passeports éclate, le club est pris dans la tourmente et sera sévèrement sanctionné, à la différence d'autres clubs également concernés par cette affaire. Dans les colonnes du Progrès, Loïc Chavériat se remémore cette période douloureuse pour le club et pour lui. 

"Si mes souvenirs sont bons, Nouzaret faisait son retour à Geoffroy-Guichard quelques semaines après avoir été évincé du club. Sur le plan sportif, c’était un match charnière qu’il fallait absolument gagner. Mais ce que je retiens surtout c’est l’affaire des faux passeports qui a commencé à ce moment-là. Juste après notre victoire 1-0, Toulouse a porté réclamation. Est-ce que Robert Nouzaret en a parlé à ses dirigeants ?

Nous les joueurs, on ne savait pas grand-chose. On était épargné. On nous avait mis dans une bulle. Heureusement car en coulisses, on sentait que c’était déjà un peu le merdier. Lors du derby, en septembre, Aulas avait menacé de dénoncer l’ASSE si on faisait jouer Alex. Il était prêt à tout balancer. Le vendredi, on nous avait dit qu’Alex allait être transféré en Espagne et qu’il ne pourrait pas jouer contre Lyon, comme par hasard. On l’a revu à l’entraînement la semaine d’après.

Cette affaire a joué un rôle dans notre saison catastrophique, c’est certain. En fait, tout est parti de là. Les joueurs ont subi le contrecoup. L’ambiance s’est dégradée. On a eu quand même 7 points en moins pendant un moment, il ne faut pas l’oublier. Je me souviens d’un déplacement à Rennes (6 février 2001). Au retour de l’échauffement, on apprend par des supporters, qu’on vient de prendre 7 points dans la musette. Finalement, on perd 3-0, on est au fond du trou, la tête dans le sac. Les joueurs sont complètement effondrés.

On se retrouve le cul entre deux chaises, entre des supporters qui grondent et le club qui ne nous dit rien. Nous étions des pions, livrés à nous-mêmes. On ne savait plus quoi faire. Après Nouzaret et Toshack, on termine la saison avec Jean-Guy Wallemme , entraîneur joueur qui n’avait aucune expérience comme coach, et Rudi Garcia , qui était préparateur physique quelques mois auparavant. On s’est battu mais on n’a pas réussi à se maintenir. Tu descends avec l’AS Saint-Etienne, c’est encore plus affreux."

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