Cazarre tacle les Verts

Pros | Publié le par Tibo | 62 commentaires
Le trublion de Canal + s'est penché sur le cas de l'AS Saint-Etienne dans le dernier numéro de France Football. Toujours avec le ton et l'humour qui le caractérise, Julien Cazarre évoque le départ de Galtier, la bonne gestion mais surtout l'ennui qu'a procuré tout au long de la saison le club du Forez. 

"Salut la Galtouze, bon vent et merci !Merci pour tout, on aura vécu des moment formidables, mais maintenant faut y aller monsieur, faut pas rester, y a le Kangoo qui vous attend avec le panier de pique-nique pour la route avec toukifo dedans, les œufs durs, la tomate et le paquet de chips blondes à croquer (je ne sais même pas si cette marque existe encore, je crois qu’elle a fait faillite il y a quinze ans... mais on doit encore en trouver à Saint-Étienne, vu qu’on trouve toujours des Treets, des yaourts la Roche aux Fées, des Tamagotchis et Dominique Rocheteau... Si, si, je vous jure, on peut encore le trouver à Saint-Étienne, il est sous un meuble à l’Étrat dans le bureau de Romeyer, il cale une armoire). 

En tout cas, la fin de Galtier à Sainté, ça fait penser à une chanson de Sardou, mais j’hésite encore entre la Vieille et les Vieux Mariés, dans les deux cas ça pue la naphtaline et les Mephisto (le modèle Méduse en cuir qui se porte exclusivement avec chaussettes de sport). Galtier, Romeyer et Caïazzo, ç’a beau être un plan à trois, tu fais pas trois cent mille vues sur Greenporn (le site coquin spécialisé dans l’échangisme stéphanois)... Avec dans le top 3 des vidéos Allez les verges, À fond dans le Chaudron et Déesse-SM à l’ASSE. Avec ce trio-là, le club de Saint-Étienne ressemble à un bon vieux couple du Limousin.

C’est bien, confortable, c’est bien géré, on est sûr que les raviolis ne seront pas froids et qu’il y aura des bûches dans le poêle... Voilà... Voilà, voilà, voilà... Mais alors qu’est-ce qu’on s’emmerde. Les pauvres supporters stéphanois (et non pas les supporters stéphanois pauvres... Encore que, mais c’est pas le sujet). Pauvres supporters des Verts qui veulent de la passion, de l’émotion, du frisson. Le seul frisson qu’on a à Geoffroy-Guichard vient entre septembre et avril quand on a oublié son chandail. Ils me font penser à Jean Gabin dans Un singe en hiver quand il dit à sa femme : «Ma bonne Suzanne, t’es une épouse modèle, tu n’as que des qualités, mais tu m’emmerdes... Tu m’emmerdes tendrement, avec amour mais tu m’emmerdes.» Le supporter stéphanois lui aussi il a envie de prendre une bonne rasade de gnôle pour voir le Yang-TséKiang ou les rives du fleuve Jaune (ou vert)... Enfin, un truc qui te prend aux tripes. Il va finir par regretter les émotions du maintien en Ligue 1 à l’arrache en fin de saison... C’est dire... Alors, comme dans un vieux couple quand il a le blues, il repense au passé, à cette jeunesse dorée où on était beaux, jeunes et vice-champions d’Europe. «Tu te rappelles Lucienne?À l’époque, j’t’en donnais du plaisir ! On t’entendait jusque chez le voisin.» Le public stéphanois, il continuait de crier, ça oui... Mais je me demande si, comme dans un vieux couple, il ne simulait pas parfois..."
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