Caïazzo opposé fermement à la réforme des Coupes d'Europe

Club | Publié le par Tibo | 23 commentaires
Bernard Caïazzo ne veut pas envisager que le projet de réforme de la Ligue des champions, qui entrerait en vigueur avec la saison 2024-2025 puisse voir le jour. Cette réforme prévoit  que 24 des 32 clubs participants seraient assurés de prendre part à l'édition suivante, sans avoir besoin de se qualifier via leur championnat national ! Les équipes effectueraient au minimum 14 matchs de C1 contre 6 actuellement. 

Une Ligue fermée que rejette le président du syndicat Première Ligue, appelant à soutenir Noël le Graët, fer de lancer de la grogne Française. Des propos recueillis par News Tank Football :

"À l’horizon 2024, avec l’organisation d’un Championnat d’Europe des clubs dans une Ligue semi-fermée, combinée à un calendrier démentiel qui obligerait les grands clubs à lâcher les compétitions nationales, le risque de voir les droits TV domestiques baisser de 30, 40 voire 50 % serait réel. Les Chinois préféreront concentrer leur attention sur une Ligue des champions remodelée plutôt que sur La Liga, la Premier League ou plus encore sur la Ligue 1. Ce rapide panorama montre l’urgence d’un front du refus partout en Europe. Tuer les Championnats nationaux n'a aucun sens. C'est enlever de la saveur à toute une population (...)  Tout ça me paraît tellement gros que j'ai du mal à me dire que ce dossier va être présenté en l'état. Les grands clubs veulent toujours plus d'argent, c'est leur logique depuis un bon bout de temps. Mais là, on sacrifie les footballs nationaux, qui sont la base de tout. En France, 90 % des clubs sont opposés au projet. Quand la patrie du football est en danger, nous devons tous réagir et nous ranger derrière Noël Le Graët, président de la FFF, seul vrai patron légitime de notre football, qui a employé des paroles très fortes pour dénoncer avec juste raison ce projet. 

Nous n’en n’avons pas encore discuté avec Nasser Al-Khelaïfi. Le football français a toujours soutenu le Paris Saint-Germain, que ce soit sur la question du fair-play financier, sur les aménagements de calendrier ou sur bien d’autres sujets (...) Nasser est un homme de grande valeur. Je ne peux pas imaginer une seule seconde qu’il veuille nuire à la santé économique de nos clubs. Je ne peux pas croire que la gouvernance du Qatar change tout à coup de philosophie, qui conduirait à des dommages irréversibles pour le football français. Et, surtout, comment supposer que le Paris Saint-Germain va s’engager dans le sillage de clubs qui lui mettent des bâtons dans les roues ? Je crains, d’ailleurs, qu’ils ne cherchent à se servir du PSG, aujourd’hui, avec cette réforme, tout en poursuivant contre lui leur travail de sape dans la coulisse. Nasser, qui est entré au comité exécutif de l’UEFA (en tant que réprésentant de l'ECA), est tout sauf naïf… Le mot d’ordre, aujourd’hui, est de soutenir le président de la FFF, qui a toute l’autorité, l’expérience et la sagesse nécessaires pour être le leader d’un vaste mouvement. S’il parvient à empêcher la mise en œuvre de cette réforme scélérate, ce sera comme s’il nous avait permis de gagner une troisième Coupe du monde !"
Source : Goal
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