Boy de la Tour craint l'image donnée par le football professionnel

Pros | Publié le par Tibo | 26 commentaires

Nathalie Boy de la Tour est une Présidente de la LFP consciente que l'image donnée par les acteurs du football professionnel en cette période de crise sanitaire n'est pas bonne. Elle espère désormais rapidement pouvoir reprendre la prochaine saison, appelant de ses vœux à une remise en cause profonde. 

"Je suis heureuse des décisions que nous avons prises. Elles étaient nécessaires après les annonces du Premier ministre. Nous avons mis fin aux élucubrations des derniers jours.

Je veux regarder d'abord le côté positif de la situation avec un peu de recul, d'humour et de dérision. A notre manière, nous avons continué à assurer le spectacle dans une période qui en était dépourvue. C'est certainement regrettable. L'image que l'on a donnée du football professionnel n'en sort pas grandi. Maintenant, il s'agit aussi de relativiser. Nous sommes dans un univers avec deux championnats à gérer, 40 clubs, une tension sportive extrêmement importante. Il était évident que les esprits allaient s'échauffer. Cela ne veut pas dire que c'est acceptable. Nous devons faire avec. Cela fait partie de notre écosystème. J'espère maintenant que tous les présidents de clubs, tous les acteurs du football se rendront compte que nous n'en sortons pas forcément grandis. Il est donc important de travailler avec plus de dignité et de discrétion, surtout dans une période où une crise sanitaire fait des morts autour de nous.

Je souhaite sincèrement que nous nous retrouvions rapidement sur des terrains avec de très nombreux supporters pour faire oublier cet épisode malheureux. Je pense beaucoup à nos supporters. Nous n'en avons pas beaucoup parlé jusqu'à présent. Eux aussi, je les espère en forme et qu'ils pourront très vite revenir dans les stades. Dans cette situation, nous devons faire le deuil d'un monde idéal. Dans un monde idéal, on jouait une à deux fois par semaine, avec des stades pleins et sans crainte sanitaire. Ce qui nous semblait hier acquis et évident – on ne se rendait même pas compte du bonheur que c'était –, aujourd'hui, nous ne pouvons que le regretter. Cela nous invite à une remise en cause profonde et la nécessité d'apprécier les choses sous un angle différent."


Source : Le Parisien

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