Bouhazama se prend au jeu avec le SCO

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 1 commentaire

Depuis la mise à pied de Gérald Baticle, Abdel Bouhazama, ancien éducateur du centre de formation de l'AS Saint-Étienne a pris en main l'équipe première du SCO Angers. 

À 53 ans, le directeur du centre de formation du SCO Angers vit ses premières heures comme entraîneur d'une équipe professionnelle. Depuis le 24 novembre, il assure l'intérim et commence à se prendre au jeu comme il l'a confié dans les colonnes du Courrier de l'Ouest"Je vis mes premières semaines à la tête de l’équipe professionnelle avec beaucoup de plaisir. Je suis un soldat du club. Je suis disponible, on m’a demandé de le faire, donc je le fais. On est dernier au classement, il va falloir chercher des victoires. Il y a des adversaires contre lesquels on sait qu’on sera en grande difficulté, d’autres face auxquels on devra aller chercher des points. Je ne vais pas dire qu’on va prendre des risques, mais il faudra oser, surtout à domicile. Quand la direction m’a demandé de reprendre le groupe jusqu’à nouvel ordre, j’ai trouvé des garçons très bien. Les vacances leur ont fait un bien fou. Cette coupure va casser la mauvaise dynamique. À nous d’en recréer une, d’aller chercher les choses.


La qualité d’un entraîneur, c’est de s’adapter au public qu’il a. Autant au niveau de la formation, avec ma psychopédagogie qu’on a dénigrée et décriée, je ne vais pas me renier. Je vais être honnête avec vous. Après, ce sont des pros, il y a des pères de famille, des jeunes qu’il faut encore faire travailler. S’il y a des choses à se dire, on se les dira. Il n’y aura peut-être pas besoin de crier. On en a discuté. On ne va pas tourner autour du pot, jouer les hypocrites. On est dans une situation que j’estime grave. Cela fait 10 ans que je suis au club, j’ai vu travailler beaucoup de gens, je suis au contact de salariés. Il n’y a pas que l’équipe professionnelle. On sait ce qu’une descente en L2 peut engendrer pour l’ensemble du club. Peut-être que demain, des gens vont se retrouver au chômage.


Si on me dit de continuer, je continue. Si on me dit d’arrêter, j’arrêterai. Je ne suis pas le G.O du Sco : je ne suis pas au Club Med. En attendant, je fais le boulot. Sans trop me projeter pour autant. Tous les jours, je fais comme si j’étais encore là le lendemain. Tant qu’on ne me dit rien, je bosse. Samedi, ce sera peut-être encore moi, mercredi aussi. Je ne sais pas, on verra… Si on me dit merci pour le boulot et d’avoir rendu service, je retournerai à la formation. Mais je me prends au jeu, c’est vrai. Même si je suis le coach intérimaire, je pense que le groupe me respecte."

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