Bonnet : "Ça fait chier, j'aurais voulu finir autrement"
À l'issue de l'ultime rencontre face à Soyaux, le coach des Vertes, Jérôme Bonnet, est apparu très ému à notre micro. Et pour cause : c'était sa dernière sur le banc stéphanois après dix ans de bons et loyaux services au club.
Jérôme Bonnet : "J'aurais bien voulu (finir sur une bonne note). Cela en prenait bien le chemin. Encore une fois en première mi-temps il y avait qu'une équipe sur le terrain et on se fait encore punir, et on retombe dans nos travers. On devient fébrile. On sent que dès qu'on encaisse un but cela déraille, et c'est difficile. Je n'ai pas trouvé la solution pendant un an, je ne vois pas comment j'aurais pu la trouver sur le dernier match. J'espère que le nouveau coach la trouvera. Bien avant la dernière conférence de presse, mon départ était acté. Ça fait chier. Cela fait dix ans. J'aurais voulu finir autrement. Mais ça c'est le foot, vous le connaissez mieux que moi. On va s'atteler à bien récupérer et j'espère que ces joueuses qui ont cravaché, qui ont montré de très belles choses encore aujourd'hui. Qu'est-ce-que vous voulez qu'on leur reproche ? Mis à part de ne pas marquer de but.
Elles vont avoir un autre discours, elles vont avoir certainement un autre groupe je pense. J'espère que beaucoup resteront pour faire remonter le club qui doit être en D1. Au niveau des contenus c'est bien mais ce sont les résultats qui comptent, on n'est pas en formation malheureusement.
Quand on arrive et qu'on nous demande de structurer le club, parce qu'il n'y avait pas grand chose de fait et qu'on voit où en est, je suis fier. Je suis fier d'avoir contribué, qu'à un moment donné on ait des filles comme on a qui viennent par rapport à un projet, une organisation. Ninon (Blanchard) je l'ai connu, elle est arrivée à 15 ans. Adeline (Coquard) pareil. Les voir arriver en équipe une, ça fait plaisir. On se dit que finalement on a bien fait d'agir. J'aurais voulu finir sur une bonne note, pas que sur un match, mais maintenir le club et partir par la grande porte. Là je passe par la petite lucarne mais quand je me retournerai... Comme je l'ai dit aux filles, le passé est dans ma tête et maintenant le futur est dans mes mains."
