Blanchard : "Un rêve quand j'étais gosse, maintenant c'est réel"

Féminines | Publié le | 4 commentaires

Porter le maillot de l'ASSE est un rêve pour de nombreux Stéphanois. Chaque saison, certains d'entre eux, parce qu'ils sont plus talentueux que la moyenne, parce qu'ils ont longtemps travaillé pour, s'offre ce privilège. C'est le cas de Ninon Blanchard. Du haut de ses 22 ans, la jeune joueuse, également professeur d'EPS, est régulièrement la capitaine des Amazones. Rencontre. 

Salut Ninon ! Tu es l'une des rares locales du groupe de Jérôme Bonnet. Quel a été ton parcours avant de rejoindre l'ASSE ? 

J'ai commencé le football à l'âge de 6 ans dans un petit club à côté de chez moi : EPM, Entente Plaine Montagne jusqu'à mes 15 ans. J'ai voulu faire le maximum de mes années avec les garçons avant de rejoindre les filles.


En 2013 donc, tu rejoins Sainté ? Qu'est-ce que ça a représenté pour toi ?

Pour moi, née ici, qui a le sang vert, ça a été une fierté de pouvoir porter ce maillot. C'est ce que j'ai toujours voulu. C'était un rêve quand j'étais gosse, maintenant c'est réel. Je profite à fond chaque année.


Quasiment dans le même temps, tu intègres le pôle espoirs. Tu gardes quoi de ces années ? 

Ça a été trois bonnes années où j'ai pris énormément en maturité, en expérience. J'ai été très bien encadrée là-bas, notamment par Cécile Locatelli. J'ai appris à être autonome et à me débrouiller par moi-même. Ça a été trois années charnières dans ma carrière et elles m'ont beaucoup aidées. 


Tu connaissais un fonctionnement un peu particulier puisque tu t'entraînais avec le pôle et tu jouais avec l'ASSE... 

C'est vrai que ce n'est pas facile de s'entraîner avec des filles avec lesquelles on ne joue pas le week-end. Mais après, c'est un rythme à prendre. C'est justement le week-end, quand on joue avec les filles, qu'il faut discuter que ce soit en-dehors ou sur le terrain pour essayer de se créer des affinités et que ça se voit sur la pelouse également. 


Tu as tout connu à l'ASSE ?

Oui, je suis arrivée, j'ai fait une première année en U18, après j'ai intégré l'équipe U19 avant de monter dans le groupe D1 l'année de la descente. Maintenant, je suis dans le groupe D2. 



Tu as un moment fort qui te reste de ce parcours ? 

C'est un peu négatif, mais la descente. Ça m'a beaucoup aidé dans mon parcours. C'est une année où je n'ai pas joué et mine de rien, c'est dans ces années qu'on apprend le mieux. Après, j'ai su rebondir. J'ai changé de poste, j'étais milieu et je suis passée défenseur central. Après j'ai enchaîné deux années à fond, en espérant que ce soit pareil cette saison. 


Justement, ce changement de poste. Qu'est-ce qui a fait que tu as reculé sur le terrain ? 

Ça a été une opportunité. À la base j'étais 6 et je n'arrivais pas à avoir du temps de jeu dans l'équipe première. Il y a eu une pénurie de défenseurs centraux et Jérôme (Bonnet, ndlr) m'a dit que j'avais le profil pour être à ce poste. Il m'a essayé contre Yzeure sur un premier match et ça s'est plutôt bien passé. J'étais jeune et j'avais envie de prendre du temps de jeu, on a décidé de me laisser à ce poste-là. 


Sur le terrain, quelles sont les différences entre ces deux placements pour toi ? 

En défense centrale, j'ai beaucoup plus le temps de prendre l'information. Je suis une joueuse qui aime bien casser des lignes sur des passes et c'est vrai que dans l'axe, j'ai une vision sur tout le jeu et c'est plus facile pour moi. 


La nouveauté depuis quelques mois, c'est ton brassard. Ça fait quoi d'être capitaine ? 

Saint-Etienne, c'est mon club de coeur. Porter le brassard, c'est encore plus une fierté. C'est vrai que c'est un statut particulier après il faut être capable de l'assumer sur et en-dehors du terrain et ce n'est pas facile tout le temps. 


Tu es Stéphanoise, tu joues dans l'axe, tu es régulièrement capitaine. On pense à quelqu'un...

Loïc Perrin forcément (rires). C'est un monument ici à l'ASSE. Moi, si je peux faire toute ma carrière ici à l'ASSE, je le ferais. Sans aucun souci parce que c'est ici que je veux jouer et pas ailleurs. 


Contrairement à Loïc Perrin, tu travailles à côté du football... 

Lorsque je suis revenue sur Saint-Etienne, j'ai intégré le STAPS. En juillet, c'est tout récent, j'ai été diplômée du CAPEPS. Je suis officiellement professeure d'EPS. L'année prochaine, normalement, je serai titulaire. Le foot et le travail ? C'est un rythme que j'ai pris depuis mes 15 ans. J'arrive à gérer tout ça. 



Quels sont tes objectifs cette saison ? 

Comme toutes les années, ce sera de jouer un maximum de matchs. À la fin, l'objectif collectif, qui est aussi mon objectif individuel, ce sera de monter. Il va falloir tout donner à chaque match pour ça. On a vu l'année dernière que la saison peut s'arrêter d'un jour à l'autre. Chaque match, il va falloir le gagner. On fera les calculs à la fin. 


Pour terminer, un petit mot pour les supporters ? 

Qu'ils continuent à nous suivre sur les réseaux sociaux parce que mine de rien, le soutien, on le voit également sur Internet. Ça nous manque, parce qu'ils sont toujours un plus. Alors qu'ils continuent.


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