Bernardoni : "On ne va pas à l'usine"

Pros | Publié le par Joris | 10 commentaires

Paul Bernardoni est revenu sur la relation qu'il entretient avec sa passion : le football. Même s'il considère cela comme un travail, il reste lucide sur la chance qu'il a d'effectuer un tel job comme il l'explique au micro d'ASSE TV

Paul Bernardoni : "Le foot représente beaucoup pour moi, j’en fais depuis tout petit, depuis l’âge de 8 ans. C’est déjà une passion et j’ai eu la chance très jeune, à 12 ans, de partir en centre de formation et à 16 ans d’en faire déjà mon métier. Cela représente à peu près tout ce j’ai fait depuis le début de ma toute jeune carrière. Donc c’est une énorme passion mais aussi un travail. Comme je le dis : c’est ma passion mais je vais aussi au travail. C’est quelque chose où je me donne à fond, où c’est important d’arriver tôt le matin, de faire tout ce qu’il faut pour me sentir bien.


Il faut garder ce côté passion parce que sinon c’est compliqué. Il y a des saisons plus difficiles que d’autres mais on ne va pas à l’usine on ne va pas se mentir, on est bien payé, même très bien. On est dans des infrastructures assez luxueuses et très belles surtout ici. On est chouchouté, on a juste à penser football. Déjà quand il y a tout ça de réuni, on est obligé de rester passionné.


Il faut surtout être très terre à terre. Je pense que dans le foot on se souviendra de Maradona, de Messi, de Mbappé… Eux on s’en souviendra. Moi, on se souviendra de moi peut-être dans les clubs où je suis passé et j’espère devenir un jour un grand joueur comme eux, c’est l’objectif. Il faut rester toujours très terre à terre, la gloire c’est éphémère. On va peut-être te reconnaître pendant 15 ans le temps de ta carrière mais après dès que c’est terminé tu reprends une vie normale. Sur ça je pense que j’ai bien les pieds sur Terre. Ce n’est pas forcément ce qui m’attire même si c’est quelque chose qui fait plaisir quand on te reconnait, quand les gens te disent des gentillesses. Et moi je suis très avenant aussi, donc j’aime bien discuter donc ça ne me dérange pas. Mais hormis ça ce n’est pas quelque chose que je recherche. J’estime que cela fait partie du métier aussi. 


[...] Généralement, quand l'argent te monte à la tête, derrière tu te prends une bonne tarte (sic). Quand tu n'es jamais tombé très bas, tu ne sais pas que ça fait mal. Quand tu as vécu deux trois moments plus compliqués dans ta carrière, souvent tu relativises beaucoup plus."

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