Bernardoni : "L'ASSE en Ligue 2, ça me fout les boules"

Anciens Verts | Publié le par Aymeric | 28 commentaires

Paul Bernardoni était l'invité d'Alexandre Plumey dans son podcast La voix des Gardiens. L'ancien gardien stéphanois revient sur les barrages Ligue 1 / Ligue 2 traumatisants sous le maillot vert. Il évoque également quelques bons souvenirs avec l'ASSE. 

Paul Bernardoni revient rapidement sur les circonstances de son prêt à l'ASSE : "La première saison à Angers se passe vraiment bien, on finit dixième. Lors de la deuxième saison, il y a un gros changement dans le club. Stéphane Moulin s'en va, tout le monde part. Je tombe malade au bout de quatre mois de saison, on est cinquième de Ligue 1, on fait un super début de saison. Je chope une pneumopathie et je reste deux mois alité, c'est très compliqué. Ensuite, avec le coach Baticle, on a une sorte de mésentente que je ne comprends pas et donc je décide de partir à Saint-Étienne. Le coach Dupraz et Loïc Perrin entendent que je veux partir et j'accepte ce challenge. Les trois quarts des gens que je connais m'ont dit "mais qu'est-ce que tu vas faire là-bas, ils sont condamnés", et moi j'y croyais. Et franchement, on est passé à rien, on fait une remontada magnifique. Mais ça reste très sincèrement aujourd'hui le plus grand regret de ma carrière."


En tant que gardien de but, Paul Bernardoni occupe un poste à forte responsabilité comme il l'explique : "En tant que gardien, tu peux passer de héros à celui qu'on va pointer du doigt. Alors que quand tu regardes tous mes matchs à Saint-Étienne et tous les points ramenés, ça reste positif. Mais mine de rien, il y a quand même cette descente et on ne retient que ça. C'est le jeu mais au final, ça m'a fait plus de mal que de bien. Mais c'est comme ça. C'est la responsabilité du poste. Mais d'un autre côté, c'est pour ça qu'on aime ce poste-là. C'est vrai qu'il y a des moments très douloureux. Je ne vais pas le cacher, cette séance de tirs au but me fait mal, elle m'a fait mal. Là, ça commence à passer. Mais quand je vois Saint-Étienne en Ligue 2, ça me fout les boules parce que je me dis que j'étais dans le but. Et si tu fais la séance de pénaltys de ta vie, ça peut changer la donne."

Une finalité qui va laisser des traces dans la vie de Paul Bernardoni : "Pendant au moins six mois, je pensais tous les jours à cette séance de pénaltys. Il y en a une autre qui m'a fait mal, c'était en 2023. En Coupe de France, on est passé aux pénos contre Strasbourg où j'ai arrêté un pénalty. Moi qui ne vais pas sur les réseaux, les gars du vestiaire me disaient "mais Paul tu te fais démonter", les gens (supporters de Saint-Étienne, ndlr) disaient "tu n'aurais pas pu faire ça avant". Tu sais, si je pouvais choisir, bien-sûr que si je l'aurais fait." On affronte ensuite Nantes, où put*** (sic) on perd aux pénos. Et je ne sais pas pourquoi, j'avais une sorte de boule dans la gorge sous la douche, je m'en voulais. C'est là où je me suis dit que je n'avais pas digéré totalement la séance de pénaltys (celle de la descente en Ligue 2, ndlr)."


Questionné sur son plus bel arrêt, l'ancien Vert se rappelle : "Avec Saint-Étienne contre Brest, à la dernière minute. On gagne deux à un. Un centre, le mec met la tête puis tout Brest célèbre. Je m'étends du bout du doigt et on gagne, c'était dans cette période de remontada où c'était très important." Il évoque par ailleurs le match au cours duquel il s'est senti le plus fort : "À la fin de Nantes-Saint-Étienne. Avant le match, si tu perds tu descends immédiatement en Ligue 2. Et si tu fais au moins un match nul, tu peux encore espérer. Ce sont des matchs à enjeu énorme et à pression énorme. Je suis sorti de cette rencontre, les gens me disaient "putain Paulo, costaud", et je me suis dit que c'était la raison pour laquelle j'étais gardien, pour vivre des moments comme ça."


Retrouvez l'intégralité de l'épisode consacré à Paul Bernardoni dans La voix des Gardiens.

keyboard_arrow_down Commentaires (28) keyboard_arrow_down