Benalouane au chevet des sans-abris

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 16 commentaires

Voilà une initiative d'un ancien Vert qu'il faut mettre en avant. Yohan Benalouane, formé à l'AS Saint-Étienne qui évolue désormais à l'Aris Salonique (Grèce) est engagé dans la vie du pays où il vit maintenant.

Le défenseur était nominé par la FIFPRO, pour le Prix du mérite, finalement décerné à Patrick Le Giang. Benalouane s'occupe des sans-abris qui vivent dans les rues de Thessalonique, la ville de son club. 


"Le football ne représente que 50 % de ma vie, mais le plus important dans le football n'est pas l'argent qu'il rapporte, ce sont toutes les portes qu'il peut ouvrir dans le monde. J'ai commencé mon activité caritative quand j'étais en Angleterre, parce qu'en Angleterre, il y a beaucoup de gens dans la rue. Je faisais ça pour moi. Puis j'ai commencé à Thessalonique. J'étais avec un ami. Il a pris une photo, et une fois publiée sur Internet, de nombreuses personnes ont dit vouloir aider ou faire quelque chose de similaire. Alors, j'ai réalisé que nous pouvions lancer un mouvement. Maintenant, chaque semaine, je suis rejoint par huit à dix personnes. Ils apportent des vêtements, des médicaments, de la nourriture, tout. Nous nous promenons dans la ville et distribuons. Parfois, nous partageons simplement quelques mots, parce que les gens dans la rue ont besoin de mots, ils ont besoin de sentir qu'ils ne sont pas seuls. C'est vraiment important.


C'est bien si on peut aider. J'ai l'impression d'avoir beaucoup de chance. Pas parce que je suis footballeur, mais parce que j'ai la chance de vivre dans une maison, de pouvoir dîner et d'avoir des gens autour de moi, juste pour parler, juste pour aimer. Certaines personnes n'ont pas cet amour parce qu'elles vivent dans la rue. J'essaie donc de leur apporter de la nourriture, des vêtements et des médicaments, mais aussi de l'amour. Nous essayons également de changer leurs perspectives. Parfois, ils ont perdu la foi. Nous essayons alors de leur apporter un peu de pouvoir, de dire : « N'abandonnez pas, essayez d'aller de l'avant. Je serai là pour vous aider. Essayez de faire quelque chose de votre vie, car la vie n'est jamais terminée. Parfois, un pas est le début d'un long voyage.


Mon père travaillait du lundi au dimanche pour notre famille afin d'apporter de la nourriture à la maison. Je me souviens qu'il y avait des moments où mon père et ma mère mangeaient du pain avec seulement de l'huile d'olive. C'est tout ce qu'ils avaient. Ils voulaient s'assurer que nous avions à dîner. Quand j'ai vu tout ce que mon père a fait pour moi, j'ai compris que je devais donner quelque chose en retour au monde. C'est la raison pour laquelle j'ai créé ce mouvement. Si nous créons tout cela ensemble, nous pouvons rendre le monde meilleur. J'espère que nous pourrons étendre cette initiative au-delà des frontières de la Grèce. Peut-être qu'elle pourrait s'étendre au monde entier. Je ne suis pas le seul athlète qui a quelque chose à donner. Nous sommes partout, tout le monde a quelque chose à donner." a expliqué le natif de Bagnols-sur-Cèze, sur le site de la FIFPRO.

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