Bauer, toute une histoire

Pros | Publié le par Occitan Vert | 6 commentaires
Ce n’est pas à Bauer que les Verts se rendront pour rencontrer le Red Star ce mardi. Cette délocalisation « commerciale » a déchaîné la colère des supporters du club. Bauer représente à leurs yeux, ce que Geoffroy Guichard symbolise pour les stéphanois. Mais pas tout à fait pour les mêmes raisons. Certes, de grands exploits ont été réalisés dans cette enceinte, de grands noms du football, ont foulé sa pelouse, avant qu’elle soit moquette, mais... Bauer c’est plus qu’un stade. 

D’ailleurs, il ne s’appelle pas Bauer mais « Stade de Paris ». On l’appelle Bauer un peu, parce qu’il est situé, dans la rue du docteur Bauer et surtout, parce que ce Monsieur était, pendant la guerre, un grand résistant, arrêté par la police française est fusillé par la Gestapo. 
Son épouse également dans la résistance, sera déportée à Auschwitz, mais y survivra. Le « surnom » du stade, c’est pour leur rendre hommage. 

La résistance était nichée au sein même du club et, l’on raconte, que les vestiaires, servaient de caches d’armes. Un de leur meilleur joueur, Rino Della Negra, un italien, qui avait lui aussi choisi la lutte plutôt que la résignation, avait, avant d’être fusillé, écrit à son frère, lui demandant entre autre, « d’envoyer le bonjour et l’adieu à tout le Red Star ».

Stade Bauer

Bauer, fut utilisé par l’équipe de France à ses débuts, puis par le stade Français, par le PSG également. Il est devenu, avec le Red Star un symbole pour la classe ouvrière qui était majoritaire dans les tribunes, comme dans le département. Un sanctuaire populaire. Tous se mobilisent aujourd’hui pour le préserver.

A coup sûr, son ombre planera sur Jean Bouin, ce stade de rugby, curieusement choisi pour cette rencontre  de Coupe de France, bien que non conforme. 

Luzenac appréciera certainement !

Une seule certitude, les vainqueurs seront « Verts et Blanc » !
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