Balbir voit une disparition progressive de la "culture derby"

Quand on voit tout ce qui se passe autour de ce match, il y a de quoi être inquiet. Est-ce qu’on tue l’esprit derby ? On peut le penser. Pour moi, il y a un dosage à trouver entre la guerre et le folklore. A une époque, il n’y avait pas tous les excès d’aujourd’hui… Ni ce tout répressif autour des supporters. Un derby, c’est de la couleur en tribune. L’absence de fans stéphanois à Lyon est forcément un frein à l’engouement autour de ce derby. A mon sens, le fait d’avoir quitté Gerland pour le Groupama Stadium, un stade neuf où l’histoire de cette rivalité n’est pas encore vraiment écrite, est aussi un cap qui a calmé l’antagonisme affiché entre les deux villes. Comme la programmation du match : un vendredi à la sortie d’une trêve internationale. Un OL – ASSE, ça doit se jouer le samedi ou le dimanche, jamais un vendredi soir quand les gens sortent du travail. Ça doit être la grande sortie du week-end. Vous ne verrez jamais un derby de Milan ou un derby allemand se jouer sur cette case horaire. On peut comprendre les raisons qui ont pousser la Ligue et les diffuseurs à choisir cette date, mais cela participe à la disparition progressive de cette culture de derby. On se souvient tous avoir connu des OL – ASSE les dimanche après-midi, dans des stades bondés et sans soucis sécuritaires comme aujourd’hui. Une case horaire qui donnait une vrai connotation anglosaxone à cette rivalité. C’est dommage d’avoir perdu ça… »
Source : ButFootballClub