ASSE - Passage en commission ce jour pour les MF91 et les GA92

Club | Publié le par Paul. R | 22 commentaires

Les représentants des Green Angels 92 et des Magic Fans 91 ont rendez-vous ce mardi devant la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives.

Initialement prévu le 26 mars, ce passage devant la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives se tiendra ce jour pour les GA92 et les MF91. Les deux groupes ainsi que l’AS Saint-Étienne seront auditionnés dans le cadre d’une procédure de dissolution des pensionnaires des tribunes Paret et Snella. Magic et Green seront représentés par quatre personnes de chaque groupe, en plus de leur avocat, Pierre Barthélémy. Le club lui de son côté, enverra une partie de la direction dont Samuel Rustem, Jean-François Soucasse et Huss Fahmy mais également des acteurs quotidien dans ses relations avec les groupes de supporters et notamment Cyril Ferrier, directeur de la sûreté et de la sécurité de l'ASSE.


Pour rappel fin 2024, plusieurs articles de presse faisaient écho d’une possible dissolution de plusieurs groupes de supporters sur le territoire. Parmi eux, les MF91 et les GA92. Rapidement confortés dans la véracité de la démarche du ministère de l’intérieur, les groupes stéphanois ont été ensuite notifiés officiellement par courrier début mars sur la procédure de dissolution à leur encontre. Les deux groupes ont eu jusqu’au 31 mars pour produire leurs observations écrites à destination de la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives qui sera chargée d’émettre un avis auprès du ministère sur la faisabilité, ou non, de la dissolution des MF91 et des GA92. Cet avis est uniquement consultatif pour Bruno Retailleau, le ministre de l’intérieur, qui peut s’il le souhaite ne pas tenir compte des conclusions de la commission.


Avec le soutien populaire des Stéphanois lors de la manifestation qui s’est tenue ce samedi avant la rencontre face au PSG, le soutien de l’AS Saint-Étienne et de son président Ivan Gazidis, le soutien des parlementaires et du monde politique local et national, le soutien de l’ANS et de centaines de groupes ultras et non ultras, le soutien de personnalités du milieu sportif, le soutien de nombreux acteurs médiatiques, Bruno Retailleau envers et contre tout apparait bien seul face à une décision lui offrant depuis quatre mois une tribune politique et médiatique sans précédent dans sa carrière, lui qui vise la présidence des LR et la présidence de la république en 2027. À ce sujet, Pierre Barthélémy, l’avocat des deux groupes supporters dénonçait le narratif déployé par le ministre de l’intérieur depuis le début de l’affaire : "Quand on suit toute la communication depuis octobre 2024 et le changement de ministre de l’intérieur, le narratif concerne des considérations d’ordre national. Quand on regarde toutes les interviews données, très nombreuses sur ce sujet puisque la caisse de résonance du football est toujours une opportunité médiatique et politique pour qui veut se faire entendre ou donner l’illusion d’agir, il n’y a jamais eu un seul argument avancé par rapport à Saint-Étienne et ses supporters, toutes les villes évoquées par le ministère de l’intérieur pour par exemple la mobilisation policière, ce sont Paris, Marseille et Lyon. Le fait que Saint-Étienne sorte du chapeau de nulle part après 5 ou 6 mois de narratif national et sans considération propre aux MF91 et aux GA92, cela interpelle nécessairement."

L’avocat, présent à la conférence de presse des deux groupes de supporters, ce samedi au Meliès à Saint-Étienne, poursuit en évoquant le soutien unanime reçu contre cette démarche du ministère de l’intérieur : "Je n’ai jamais vu cela dans ma carrière. Le soutien est hors normes. J’ai reçu en dix jours plusieurs milliers d’attestations et de messages de soutien de partout. Que ce soit dans le football, dans d’autres sports, des élus, des parlementaires, des journalistes. Tout le monde est unanime, je n’ai pas reçu un mail me disant comment je peux défendre les ultras. Je n’ai jamais assisté à une telle unanimité et un tel volume de soutien."


Après le passage devant la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives ce mardi premier avril, la dissolution pourrait être actée par décret soit le 2 avril, soit le 9 avril. C’est Bruno Retailleau qui présentera ce projet de décret lors du conseil des ministres. Il n’a d’ailleurs pas besoin de la validation des ministres, le décret étant uniquement signé par le ministre de l’intérieur et le premier ministre François Bayrou. Si la dissolution est prononcée, les groupes de supporters auront ensuite sept jours pour déposer un recours devant le conseil d’État dans le cadre d’un référé de suspension afin de contester une liberté d’atteinte fondamentale qu’est la liberté d’association.

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