ASSE - Les Verts toujours à la recherche de leur défense
Avec 17 buts encaissés depuis le début de saison, l’ASSE est la 17ème défense de Ligue 2 (ndlr, seul Guingamp fait pire). Malgré des investissements conséquents cet été, la formule ne prend pas.
Avec 77 buts encaissés la saison dernière en Ligue 1, l’ASSE a entamé le chantier de la défense pour son retour en Ligue 2 avec des investissements conséquents dans un secteur de jeu défaillant. Les arrivées de Annan, Ferreira, Lamba, Traoré et Stojkovic, en plus de la signature définitive de Bernauer, devaient assoir une nouvelle solidité devant un Gautier Larsonneur confirmé dans les buts de l’ASSE.
Passé le coup de chaud à Laval et les trois buts encaissés en Mayenne (3-3), on a pensé que l’AS Saint-Étienne, meilleure défense du championnat lors de son précédent passage en Ligue 2, avait réglé le problème, avec 4 clean sheets sur les huit rencontres suivantes. Une première alerte face à Reims (3-2) a vite remis le doute au sein d’une défense qui oscille entre les pépins physiques et les suspensions. Les rencontres suivantes à la maison contre Guingamp (2-3) et Le Mans (2-3) ont fini de lever les incertitudes, avec comme bouquet final, cette déroute collective à Annecy (4-0).
Si les Verts n’avaient encaissé que 31 buts lors de la précédente montée en 23/24 (ndlr, dans une Ligue 2 à 20 clubs), avec 17 buts déjà concédés cette saison après onze étapes, les calculs ne sont pas bons. Seul Guingamp (22 buts) dresse un bilan défensif plus inquiétant avec quatre buts pris contre le Red Star et cinq face à Troyes.
Bernauer blessé puis suspendu n’a pour le moment jamais évolué en match officiel avec Chico Lamba dans l'axe. Les deux hommes devaient sur le papier en tout cas composer la charnière centrale de cette saison 25/26. Le Portugais blessé pour encore au moins un mois, ne retrouvera pas tout de suite les terrains, Bernauer, quant à lui, est disponible dès mardi et la réception de Pau, après sa suspension de trois matchs suite à son rouge face à Guingamp. Pendant ce temps, Nadé faute de mieux, a assuré avec réussite l’intérim, au point d’une nouvelle fois bousculer la hiérarchie comme il avait pu le faire sous Dall’Oglio. Sans se montrer phénoménal non plus, le défenseur formé à l’ASSE a fait le job.
Point faible identifié par toutes les formations qui affrontent l’ASSE d’Horneland, le poste de latéral n’a toujours pas été réglé. Avec six joueurs pour deux postes, les questions subsistent. Annan et Ferreira, venus pour assurer la pérennité des côtés de la défense sont très loin du rendement attendu, Maçon et Appiah cantonnés dans des rôles de remplaçants des remplaçants, rient jaune. Les deux dernières sorties de Ferreira face au Mans dans l’axe et contre Annecy à droite dans un contexte où le Portugais est devenu papa en début de semaine, doit pousser Horneland à revoir sa copie, au moins à essayer de la revoir.
Dans un club, dirigé désormais par Kilmer Sports, le Norvégien doit aussi composer avec les joueurs qu’on lui recrute, en témoigne la présence et l’entrée en jeu de Stojkovic face au Mans, manifestement pas prêt. Malgré toutes les alertes autour de son niveau actuel la semaine précédent le match face au Mans, il a été demandé à Horneland de tenter le coup avec le jeune serbe. C’est finalement Maçon qui a démarré, une fois tout le monde revenu à la raison chez Kilmer, Appiah lui, a assisté à l’entrée du Serbe sur la pelouse de Geoffroy-Guichard depuis la tribune.
Enfin, le capitaine Gautier Larsonneur. Meilleur gardien de Ligue 2 en 2024, il a sombré avec les Verts en Ligue 1. Si tout le monde s’accorde pour dire qu’il n’est pas en majeure partie responsable des buts pris par son équipe, le nombre de buts concédés questionne forcément (ndlr, 77 la saison dernière, 17 cette saison). Prolongé jusqu’en 2028 cet été, à 28 ans, le natif de Saint-Renan doit lui aussi passer un cap et rapporter des points à une défense qui n’a toujours pas trouvé la bonne formule depuis l’arrivée d’Erik Horneland à l’AS Saint-Étienne.
Face à sa volonté ou son entêtement, d’imposer son rythme et sa version du football à ses adversaires, le Norvégien met sa ligne défensive dans une responsabilité permanente sur la gestion de la profondeur. Rarement aidés par les ailes ou les milieux qui sont souvent à l’autre bout du terrain sur les transitions adverses, les latéraux dès qu’ils ratent leur intervention, sont pris au dépourvu, avec les conséquences que l’on connait désormais pour Horneland et les siens, au tableau d'affichage.
