ASSE - FCN : Les supporters verts communiquent

Pros | Publié le par Tibo | 20 commentaires
L'Association Lutte pour un Football Populaire qui regroupe les pensionnaires du Kop Sud s'est exprimé sur les décisions prises par la Préfécture de la Loire pour la rencontre de dimanche, ainsi que sur les agissements de la DNLH dans ce dossier.  Ce week-end se déroule au stade Geoffroy Guichard un classique du championnat Français. En effet, l'AS Saint-Etienne est opposée au FC Nantes, dix-huit titres de Première Division à eux deux. Rien de tel qu'une des plus prestigieuses affiches de football de l'hexagone pour promettre une belle rencontre. 

Malheureusement, une fois encore, des décisions de la LFP et des pouvoirs publics sont venus gâcher la fête. Pour une fois, les mesures privatives de liberté ne nous concernent pas personnellement. Cependant, nous nous devions de réagir contre les mesures frappant nos homologues nantais. En effet, entre interdictions et contraintes, le déplacement des canaris dans le Forez ressemble à un parcours du combattant :

•Un parcage visiteurs limité à 600 places, obligeant certains à renoncer au déplacement ;
•Une interdiction aux supporters de se déplacer en voiture ou de venir profiter du centre-ville ;
•L'obligation d'être parqué, tel du bétail, sur une froide aire d'autoroute, des 10h30 du matin.
•L'obligation de posséder une contre-marque pour pénétrer en parcage.

Certes, ces mesures sont uniquement restrictives et permettent le déplacement. Mais le fond du problème n'est pas là. Mercredi, la quasi-totalité des supporters Stéphanois ne s'est pas rendue au Parc des Princes tant les conditions de déplacement étaient déplorables et intolérables dans un Etat de droit comme la France. Aujourd'hui vous êtes davantage contrôlés dans un stade de football que dans un aéroport.

Alors, certes, certains diront que le boycott n'a servi à rien. Mais, si aujourd'hui l'ensemble des supporters français acceptent de telles mesures, qu'en sera-t-il demain ? Pour aller soutenir son club, devrons-nous nous soumettre à un test ADN ou au port d'un numéro d'immatriculation ? Encore une fois, le sentiment des supporters d’être traités comme des sous-citoyens est à son paroxysme : une des seule catégorie de population à ne pas bénéficier de sa liberté d'expression et de circulation. 

Pire, l'arrêté de la Préfecture de la Loire prétend que les supporters stéphanois et nantais sont "très violents" et connaissent un "antagonisme se traduisant par des incidents graves". Pourtant, les supporters nantais ont encore montré lors de leur dernière venue à Geoffroy Guichard la solidarité qu'ils partagent avec nous.

La Préfecture de la Loire considère même que le droit laissé aux supporters de déployer des bâches portant leur couleur constitue une provocation et attise les antagonisme !! Si, aujourd'hui, agiter un drapeau, chanter à plein poumons, frapper sur un tambour ou encore taper dans ses mains sont des actions qui représentent une réelle menace pour la société, c'est que tout semble aller pour le mieux au pays des droits de l'Homme.

Il est indispensable de rappeler à toutes ces personnes si savantes que leur mépris des libertés et des supporters engage leur responsabilité. Messieurs, regardez aux quatre coins de la France, les supporters sont toujours plus nombreux à exprimer leurs ras le bol. A refuser le dialogue, à nier les droits des supporters et à leur opposer tant de mépris, vous ne pourrez feindre l'étonnement lorsque certains tomberont dans la faiblesse de la radicalisation.

La DNLH va-t-elle aussi écrire à notre club pour lui reprocher la liberté d'expression de ses supporters ?
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