ASSE-FCGB : Des dirigeants à côté de la plaque pour Dugarry et Rothen
Hier dans l'émission Rothen S'enflamme, la situation de deux clubs historiques du football français qui vont s'affronter lors de la prochaine journée de Ligue 2 a été au centre des débats. Faut-il souhaiter un reset total pour ces deux clubs en repartant du niveau amateur, comme le Racing Club de Strasbourg et le Sporting Club de Bastia ont pu le faire précédemment en reconstruisant avec un projet local et repartir de zéro ?
L'ancien milieu de Caen, Troyes, Monaco ou encore le Paris Saint-Germain a été le premier à s'exprimer, taillant un costard aux différents dirigeants des clubs : "Je n'ai pas envie de voir ces clubs là descendre. Lorsque ces équipes là (ndlr : Saint-Étienne, Bordeaux, Bastia, Strasbourg...) ne sont pas au plus haut-niveau, on met le football français en péril. Le championnat a besoin de Bordeaux, de Saint-Étienne et si tu repars de la National 3 comme Bastia et Strasbourg par le passé, tu disparais du monde professionnel pendant au moins quatre ans. Il faut monter tous les ans et ce n'est pas donné à tout le monde, même lorsque tu t'appelles Bordeaux et Saint-Étienne. Une fois que tu as dis ça, si c'est le seul moyen pour virer les personnes qui sont dans les clubs en question et qui sont incompétentes pour mettre en place un projet bien précis, de se rapprocher de ce qui pouvait se faire avant pour conserver l'âme du club. Que ce soit à Bordeaux où à Saint-Étienne, les gens qui gèrent le club aujourd'hui sont complètement à côté de la plaque. Dégagez, laissez le club au niveau pro."
Invité de l'émission, Christophe Dugarry ancien joueur des Girondins de Bordeaux a également livré son point de vue sur le sujet : "Bien sûr que non, je ne veux pas qu'ils descendent au niveau amateur, ce serait une catastrophe pour la région, pour les supporters que ce soit à Saint-Étienne ou à Bordeaux. Quand j'entends Jérôme (Rothen) dire que le football a besoin de Saint-Étienne et de Bordeaux, je n'en suis pas convaincu. Je suis pragmatique. À partir du moment où tu travailles mal, tu es sanctionné. Ça joue mal, ça travaille mal, ça investit mal, c'est à côté de la plaque depuis tant d'années qu'au bout d'un moment, il ne faut pas s'étonner que ces équipes elles descendent. J'aime bien cette idée de la méritocratie. Les équipes qui travaillent bien, jouent bien sont en haut et celles qui le font mal sont en bas.
Le football a tellement changé... Tu as un club qui est resté dans ses racines avec Saint-Étienne, en voulant manager le football toujours de la même manière avec peut-être un manque de compétence, une présidence à deux têtes qui a fait la perte de ce club. C'est peut-être le drame de Saint-Étienne. Tu as Bordeaux qui a voulu répondre aux sirènes des fonds d'investissement avec des investisseurs arrivant de nulle part qui ont repris le club, qui sont là pour le nouveau football qui est juste à vomir, qui est un football dégoûtant, qui ne donne envie de rien du tout avec des présidents que l'on ne connaît même pas avec des fonds d'investissement propriétaires de la moitié, ou du quart d'un autre club en Belgique, au Brésil etc... C'est le pire du football.
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On a deux situations qui sont totalement différentes mais qui expliquent très bien le football. Comment le football est en train de mourir. Le football qu'on aime se meurt. Je n'ai pas la solution mais ces deux équipes qui sont dans une situation catastrophique, elles ont tellement mal travaillé, tellement fait n'importe quoi depuis de nombreuses années, que je suis triste mais c'est normal et logique. Est-ce que la solution est de repartir au niveau amateur ? Oui, peut-être. Mais au niveau amateur, tu vas avoir les mêmes crabes qui vont venir pour essayer de racheter le club pour une poignée de pain et qui vont faire les mêmes conneries. Il y a tellement d'argent dans le football, on parle tellement d'argent que l'on vient dans le football pour les mauvaises raisons. À Strasbourg, ils ont rangé les égos du club en trouvant un mec, Marc Keller qui a réussi à réunir, même si ça a été compliqué, pour rassembler tout le monde autour d'une idée commune du football. On a parlé football ce qui n'est plus le cas à Bordeaux comme à Saint-Étienne."
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