ASSE - Crédit épuisé pour Eirik Horneland ?

Pros | Publié le par Tibo | 6 commentaires

Débarqué sur le banc de l'AS Saint-Étienne le 1er janvier 2025, Eirik Horneland approche de son premier anniversaire dans le Forez. Celui-ci s'accompagne d'une fronde de plus en plus palpable au sein du public stéphanois.

Il semble désormais loin le temps où Eirik Horneland affolait la toile et les médias après des débuts convaincants à Saint-Étienne, un jeu chatoyant, des joueurs transfigurés par son arrivée, offrant enfin du jeu et du spectacle à un public stéphanois conquis par les principes de jeu de son nouvel homme fort. Le "horneland ball" était alors vanté par la grande majorité des observateurs, promettant un avenir radieux aux Verts.


Une tendance qui s'est bien essoufflée depuis. Un jeu stéréotypé, une tactique lisible et désormais bien connue des adversaires, des carences toujours présentes même en Ligue 2 que l'entraîneur des Verts ne parvient pas ou ne souhaite pas régler, s'obstinant à matraquer la même doctrine qui consiste à jouer haut, vers l'avant, à presser l'adversaire et à marquer plus de buts que l'adversaire. Si l'ASSE a globalement trouvé la bonne carburation offensivement, le match à Dunkerque étant l'exception qui confirme la règle, c'est en revanche toujours compliqué défensivement. 


Les conférences de presse d'avant-match, comme d'après-match se ressemblent avec bien souvent un entraîneur, qui s'exprime toujours uniquement en anglais (ndlr : Albert Sánchez débarqué une semaine avant le début de la saison sur le banc de Dunkerque, effectue déjà ses conférences de presse en Français) et qui explique que son équipe manque de consistance, de régularité dans ses performances, d'un match à l'autre ou au sein de la même rencontre et qu'il a besoin de s'appuyer sur les mêmes joueurs, pour créer des automatismes. 


Les premières distancions officielles sont apparues après la défaite à Bauer, Florian Tardieu effectuant une sortie médiatique remarquée : "Les équipes travaillent sur nous, elles voient des vidéos, des images. Forcément, elles voient nos faiblesses. C'est sûr qu'avec les renversements, dans notre système avec ce que demande le coach, ça peut être compliqué. On l'a vu contre Le Mans où ils ont beaucoup fait ça. Aujourd'hui aussi. C'est compliqué, on court énormément dans le vide. Ce sont les consignes du coach, on exécute mais ce qui est dommageable c'est qu'avec ballon, on n'est pas dangereux non plus, on marque sur coup de pied arrêté. Il va falloir faire mieux défensivement et offensivement aussi."

Son entraîneur lui avait répondu quelques jours plus tard : "Dans le football moderne, tous les systèmes présentent des avantages et des inconvénients. Je ne vois aucune équipe parfaite, il y a toujours une contrepartie lorsque vous décidez de jouer de telle ou telle façon. Il faut que l’on parvienne à trouver de meilleures relations entre nos joueurs pour que notre animation fonctionne. Il y a un manque et parfois nous faisons preuve de fragilité. On doit montrer un caractère collectif plus prononcé pour disputer l’intégralité de nos rencontres. C’est avant tout un travail collectif mais je pense que nous ne sommes pas si loin que cela d’y parvenir, il ne manque pas grand-chose."


Le succès à Troyes était venu, dans un contexte de pré-crise, ramener le calme à L'Etrat. La belle parenthèse Coupe de France avait presque permis de tourner complètement la page mais la défaite du côté de Dunkerque est venu rappeler les maux rencontrés par les Verts d'Horneland. Une défaite qui a entraîné une vague de critiques envers le technicien norvégien sur les réseaux sociaux, son crédit aux yeux des supporters semble s'étioler au fil des semaines. Il reste deux matchs à l'entraîneur stéphanois et son équipe pour s'offrir une fin d'année joyeuse et sereine, éloigner les doutes et préparer au mieux la nouvelle année et la seconde partie de saison avec cet objectif clairement défini de remporter le titre de Champion de France de Ligue 2, avec en bonus un beau parcours en Coupe de France. 

Photo de Eirik Horneland
chevron_right Voir la fiche de Eirik Horneland
keyboard_arrow_down Commentaires (6) keyboard_arrow_down