Arghirudis dévoile l'envers du décor
C'est un poste nouveau dans les staffs, mais qui prend une importance grandissante. L'analyste vidéo ou tactique intervient au quotidien et même durant les matchs. César Arghirudis, qui vient de quitter l'ASSE raconte son rôle et l'évolution de son métier dans les colonnes du Progrès.
"Le métier d'analyste tactique a pris énormément de place. C’est encore amener à bouger car la technologie évolue. Les moyens humains doivent suivre. Dans les staffs, il y a maintenant des départements d’analyse, des cellules vidéo. Ça prend de plus en plus d’ampleur et on va plus loin. Maintenant, on a des caméras automatiques au centre d’entraînement. C’est faux de dire qu’un analyste filme un match. On analyse du jeu et on filme car parfois il peut y avoir des manquements en termes de matériel mais tous les stades sont équipés de caméras plan large que les gens n’ont pas à la télé. On voit tout, on peut travailler les blocs équipes, voir les lignes défensives, si elles sont trop basses, trop hautes… On a un lien avec le banc autorisé par la Ligue. Par des logiciels en live, le banc a le match de la forme qu’on souhaite : le plan tv, le plan large, derrière les buts, etc.
C’est une aide à la performance et à la décision rapide. Je suis en lien avec le banc. On ne le faisait pas avant. L’outil ne nous permet pas de contester l’arbitrage, c’est interdit, sinon c’est carton. L’utilisation est strictement sur le plan technico-tactique. Le coach et les adjoints peuvent voir en live tout ce qui est séquencé. On peut faire des retours vidéo à la mi-temps si nécessaire. Ça permet de s’améliorer très rapidement, de remettre les choses en place, ça sert beaucoup aussi sur les coups de pied arrêtés, domaine toujours très compliqué à gérer en direct. Sur les corners, on analyse par exemple qui risque de monter et pendant le match l’adversaire peut nous surprendre. On essaie d’améliorer ça à la mi-temps. Les grands avec les grands, les bloqueurs, si ça joue en zone, etc."
