Après match Arles: LA LETTRE « A »

Pros | Publié le par Franck | 0 commentaire
J’ai décidé de mettre à l’honneur la première lettre de notre alphabet, la lettre A.« A », comme ASSE bien sûr. Mais « A » aussi comme Arles dans les Bouches-du-Rhône.Ou encore, « A » comme Avignon, dans le Vaucluse. Deux villes séparées de 37 km, mais qui ne forment qu’un seul club professionnel de football, pour le meilleur et surtout pour le pire (déjà condamné à retrouver la Ligue 21 la saison prochaine) ! « A », comme Alejandro, le prénom d’Alonso.« A », comme Alonso, le buteur providentiel de samedi soir, sur penalty. « A », comme ambition, celle de terminer parmi les élus à l’Europe en fin de saison. L'ASSE réalise du reste une saison très honorable comparativement aux deux saisons écoulées.Les Verts restent même en course pour une sixième place (voire 5e ?) et une qualification en coupe d'Europe.Cet objectif obnubile désormais des supporters stéphanois qui jugent primordial que leur club donne tout pour retrouver l'Europe, comme en mai 2008. Ainsi, après Emmanuel Rivière et Dominique Rocheteau, c'est au tour de Josua Guilavogui, le jeune milieu de terrain de 20 ans, de faire part des ambitions du club avec cette envie folle de participer à la Ligue Europa : « On se doit d’être ambitieux. On doit donc tout faire pour aller décrocher cette sixième place. Le coach a, d’ailleurs, insisté sur la dimension historique de la Coupe d’Europe pour l’ASSE. Si on a la chance de participer à une nouvelle campagne européenne, cela serait grandiose pour Saint-Etienne, a affirmé le natif de Toulon sur le site officiel du club, lui qui ne souhaite en aucun cas prendre à la légère le prochain match de l'ASSE face au déjà relégué Arles-Avignon. La victoire est obligatoire mais ce ne sera pas gagné d’avance. Arles-Avignon joue libéré en cette fin de saison : cet adversaire n’a plus rien à perdre, ni à craindre. Récemment, Arles-Avignon a obtenu un bon nul à Bordeaux. Ceci dit, si on veut rester ambitieux dans ce sprint final, il faudra gagner. Nous devrons leur imposer notre détermination à vouloir cette sixième place. » (Guilavogui) Le maintien étant désormais assuré, tout Saint-Etienne ne rêve plus que d’une chose : accrocher une 6e place, également convoitée par Lorient et Sochaux.Après avoir perdu 4 précieux points à domicile contre Valenciennes et Monaco (ce qui comptera en fin d’exercice malheureusement), les Verts savaient qu’ils devaient absolument relancer la machine à Arles-Avignon hier soir. Aussi, tout autre résultat qu’un succès aurait mis fin leurs ambitions européennes, comme le soulignait parfaitement Albin Ebondo avant la rencontre : « C’est un match très important qu’il faut gagner à tout prix. Nous avons besoin des trois points pour espérer combler le léger retard actuel sur la sixième place. Jusqu’à la dernière journée, nous devrons tout mettre en œuvre pour récolter un maximum de points dans l’optique de cette sixième place qualificative pour la Ligue Europa. L’objectif n°1 était d’assurer le maintien le plus rapidement possible : il a été atteint. On a la chance, aujourd’hui, de pouvoir atteindre un second objectif : la sixième place. Cela devient donc l’objectif jusqu’à la fin de la saison. A titre personnel, ce serait une belle chose pour ma première saison à l’ASSE. Une qualification pour la Coupe d’Europe, c’est un moment très fort et très intense dans une carrière. Pour les supporters, goûter, à nouveau, à l’Europe les comblerait car il ne s’attendait pas à ça en début de saison. » (Ebondo) On l’a dit : les 4 points bêtement perdus à domicile récemment, risquent de coûter très cher au moment du décompte final.En effet, Saint-Etienne cale, au moment du sprint final (commes Rennes à la 5e place), mais le club forézien suit encore le rythme imprimé par Lorient et Sochaux.Christophe Galtier devait se passer de Blaise Matuidi, touché à la cuisse pour cette rencontre.Le coach stéphanois devait ainsi revenir à un 4-2-3-1, avec un milieu composé de Loïc Perrin et Guilavogui à la récupération. Payet et Alonso occupant les côtés alors que Batlles évoluait en soutien de la seule pointe, Rivière. Le 4-4-2 chatoyant, mais inefficace (2 points pris sur 9 possibles), avait été rangé au placard.Arles-Avignon évoluait en 4-5-1 avec un milieu de terrain composé de trois récupérateurs et une seule pointe également.Deux équipes frileuses donc, et un résultat parfaitement en accord avec ces choix tactiques (Arles-Avignon - ASSE 0-1, 34e journée de Ligue 1).Le Parc des Sports d'Avignon était rempli de supporters stéphanois, acquis à la cause des Verts donc. L'arbitre de la rencontre, M. Moreira, siffla le coup d’envoi.Les locaux engagèrent un jeu rude et agressif sur les Stéphanois. Les fautes s’accumulèrent pour impressionner d’entrée les joueurs du Forez.Les Stéphanois tentaient eux de poser le ballon et de faire courir leurs adversaires. Mais ils provoquèrent plus de fautes à répétition qu’autre chose.Les premières minutes furent surtout hachées.Fidèles à leurs habitudes, les hommes de Faruk Hadzibegic évoluaient en bloc, très bas dans leur camp, avec la seule possibilité de trouver les attaquants sur des longs ballons. Depuis le rond central, Dimitri Payet adressait une superbe ouverture vers Alonso sur la droite. L'Argentin réussit son contrôle à l'entrée de la surface, s'emmenait le ballon et décochait une frappe dans le petit filet...Loïc Perrin menait une nouvelle offensive avant d'être (une fois encore) illégalement stoppé par Baldé. L'arbitre laissa l'avantage, le ballon arriva sur Ebondo à droite qui adressa un centre en première intention. Manu Rivière coupa la trajectoire du ballon mais sa tête appuyée finit largement au-dessus de la barre de Planté. Arles-Avignon laissait le monopole du jeu aux Verts, éprouvant d'énormes difficultés dans la construction, ne parvenant pas à proposer du jeu offensif.Peu à peu, le jeu stéphanois étant stérile, Arles-Avignon s'enhardit quelque peu et prit le contrôle de la rencontre au milieu du terrain.Côté stéphanois, Payet fit preuve d'une activité intéressante, n'hésitant pas à décrocher et se recentrer pour toucher un maximum de ballons.Un peu comme Bafé Gomis en 2008 qui avait fini fort, au point de décrocher l’UEFA en mai, Dimitri Payet semble parti pour faire de même.Après une entame intéressante, les Verts apparaissaient bien timorés, ne proposant plus rien sur le plan offensif.Rivière courait dans le vide, comme la semaine dernière face à Monaco.Payet fut lancé en profondeur, il fit la différence en vitesse, Baldé intervint en retard sur l'ailier stéphanois.L'arbitre désigna le point de penalty.Alejandro Alonso frappait le penalty mollement en plein centre et Planté ne fut vraiment pas loin de sortir le ballon !Baldé craquait quelques minutes plus tard : il faucha Batlles au milieu de terrain. L'arbitre n'hésita pas et adressa un nouvel avertissement synonyme d'expulsion à l'ancien défenseur de Valenciennes. Menés au score et devant évoluer en infériorité numérique, les joueurs d'Arles-Avignon étaient désormais devant une tâche bien difficile.A la mi-temps, l’AS Saint-Etienne s'en sortait bien et rejoignait les vestiaires avec un but d'avance au tableau d'affichage, inscrit sur un penalty relativement généreux. Mener sans la manière, cela n’est pas gênant. Surtout que, ces dernières semaines, Saint-Etienne nous avait habitués à bien jouer sans faire trembler les filets.A la reprise, l’AS Saint-Etienne évoluait d'emblée très haut, avec visiblement l'envie d'enfoncer rapidement le clou. Le contrôle du ballon fut exclusivement stéphanois dans le premier quart d’heure de la seconde période. Les joueurs d'Arles-Avignon éprouvaient les pires difficultés pour ressortir de leur propre moitié de terrain.La physionomie de la partie prit donc les allures d'une attaque / défense, avec des Verts campant dans la moitié de terrain sudiste !Les Verts profitaient de leur avantage numérique pour construire sereinement depuis l'arrière et approcher tranquillement de la surface arlésienne.Les occasions se firent de plus en plus rares.Le rythme de la rencontre baissa, la partie s'enlisa doucement. Les Verts manquaient néanmoins de peu le break : Payet, en un contre un, face à Aït Ben Idir sur la gauche, mystifiait son adversaire direct avant de décocher une frappe du plat du pied finissant sa course sur le poteau.Auteur d'un match en demi-teinte, Emmanuel Rivière céda sa place à Sanogo. C’est un troisième match consécutif très mauvais pour l’attaquant de pointe stéphanois.Saint-Etienne gâcha encore de nombreuses opportunités et ne se mit jamais à l’abri dans cette rencontre : sur une offrande de Payet dans la profondeur, Sanogo, arrivant lancé à droite, se présente seul face à Planté. Le Sénégalais décroisait trop sa frappe. Une nouvelle occasion franche manquée par les Verts...Fatigués, les locaux multiplièrent les fautes.Au terme d'une prestation moyenne, l’ASSE assurait l'essentiel en ajoutant trois points précieux dans son panier. Mission accomplie.« A », comme accomplie.
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