Après ASSE Rennes: ÇA SENT LE FORMOL

Pros | Publié le par Franck | 0 commentaire
Les Verts sont morts.Ne vous méprenez donc pas : ils ne dorment pas, ils sont carrément morts.Dans cette équipe stéphanoise, et ce depuis un bon mois déjà, ça sent le formol.Le méthanol (formol) est utilisé comme fixateur et conservateur de cadavres humains.Déjà battu à domicile par Lille en milieu de semaine, Saint-Etienne semblait bien loin de Sochaux pour la fameuse course à l’Europe. Aussi, le match d’hier face à Rennes (ASSE-Rennes, 36e journée de L1) pouvait-il remettre les Verts dans la course à l’Europa league.Le coche est manqué.Une fois encore. Loïc Perrin pensait pourtant jouer une équipe de Rennes en pleine déconfiture depuis deux mois : « Nous avons une carte à jouer. C’est encore très serré. Nous avons la chance d’affronter des concurrents directs : cela nous donne des opportunités. Il peut se passer encore pas mal de choses lors des trois prochaines journées. C’est un match très important. En cas de victoire, on peut revenir à deux points de Rennes. Cela peut devenir un concurrent direct. Nous devrons mettre les mêmes ingrédients que face à Lille, la même envie d’aller chercher la victoire. Les Rennais avaient réussi un début de saison étincelant mais, aujourd’hui, ils restent sur une série difficile de neuf matches sans victoire. On les pensait assurer de terminer au moins dans les cinq premiers. Mais, leur marge s’est vraiment réduite. Rennes traverse une période compliquée. A nous d’en profiter. » répétait motivé le capitaine des Verts, la veille de recevoir le club breton. L’écroulement du Stade Rennais n’a donc pas fonctionné sur la pelouse forézienne, bien au contraire !Saint-Etienne a été battu par Rennes, certes, mais ce week-end restera aussi la présence des Verts en finale de la Coupe Gambardella. A cette occasion (quelques heures avant la finale) l’entraîneur de l’ASSE digérait difficilement qu’on lui imposa certains choix, et notamment celui de laisser à disposition de l’équipe finaliste, Ismaël Diomandé : « Matuidi est opérationnel. Cela me permet de rapatrier Diomandé en Gambardella puisque c’était le souci majeur du club... J’espère qu’il pourra faire une sieste dans le train. Pourquoi je dis ça ? Bon. Je vais mesurer mes mots, mes propos, pour rester très calme. Je suis responsable et je ne prenais aucun plaisir à diminuer la Gambardella en gardant Ismaël dans le groupe. S’il était resté, cela voulait dire que Blaise Matuidi ne pouvait pas jouer. Landrin étant blessé, j’avais besoin de lui pour avoir trois joueurs dans l’entrejeu. S’il était dans le groupe contre Lille, c’est pour cette raison, j’avais besoin d’un milieu défensif supplémentaire. Dans un club professionnel, la priorité, c’est l’équipe professionnelle. Je n’ai pas osé poser la question la question à Ismaël pour ne pas le mettre mal à l’aise. Entre être titulaire chez les pros et jouer une finale de Gambardella, je ne sais pas… Mais bon, c’est bien qu’il aille la jouer pour aider à la gagner. C’est un plus pour cette équipe.» (Galtier) Sauf qu’aucune équipe stéphanoise ne l’a emporté ce week-end.Nous y reviendrons plus loin pour la Gambardella.Les Rennais restaient donc sur neuf matches sans victoire : mais c’est bien connu à Saint-Etienne, on est les rois de la relance ! Le coup d'envoi de la rencontre Saint-Etienne-Rennes fut donc à 17 heures pétantes. En cas de victoire, les Verts seraient revenus à seulement 2 points des Rennais, donc de la 5e place. Sans Payet ni Landrin, Christophe Galtier aligna une équipe en 4-2-3-1, avec Rivière seul en pointe, entouré par Sako à gauche et Alonso à droite. A trois journées de la fin, la qualification pour la Ligue Europa était (une dernière fois) jouable pour les Stéphanois, sachant que la 5e et la 6e places offriront des tickets aux élus.Après un coup d'envoi fictif donné par le chanteur Bernard Lavilliers (originaire de la région), les Stéphanois bottaient le véritable engagement de la partie.Les Verts dominèrent largement le début de match, face à des Rennais qui faisaient très mal circuler le ballon.Pourtant, Montano (tranquillement seul côté droit) déclencha une frappe soudaine à 25 mètres du but de Janot, peu avant l'entrée de la surface. Le gardien de l'ASSE, légèrement masqué par Monsoreau au départ (décidément, après Lille et le c.s.c mardi dernier…), n'eut pas la main assez ferme et ne put que détourner le cuir dans ses propres filets.Rennes ouvrit le score sur sa première action.Rivière sortit ensuite sur blessure.L'international espoir français touché à la cheville, quitta ses partenaires, n’arrivant même plus à poser le pied par terre...Il céda sa place à la pointe de l'attaque à Aubameyang. Ce fut un nouveau coup dur pour Christophe Galtier après le forfait de Payet.Le but de Montano eut pour principale conséquence de doucher froidement l'enthousiasme des Verts, qui étaient pourtant mieux rentrés dans la rencontre que leurs adversaires.Peu à peu, l’ASSE appliqua une pression importante sur la cage rennaise, jusqu’à l’égalisation de Sako sur un corner direct. Ce corner direct de Sako récompensa la superbe première demi-heure de l'ailier stéphanois, virevoltant et de loin le meilleur élément des Verts jusqu'ici, bien que toujours un peu brouillon et précipité.Mais son envie sauta aux yeux.Le match alternait des temps forts et des temps faibles, pour les deux formations.Les débats s’équilibrèrent, à l’instar du tableau d’affichage.Aussi, chacune des deux formations obtint tour à tour des situations intéressantes. A quelques encablures de la pause, Montano enrhumait Monsoreau à l'entrée de la surface côté droit et déposait un centre au second poteau. Loïc Perrin fut trop court. Jérôme Leroy contrôla de la poitrine et ajusta Janot d'un tir croisé du gauche.Le ballon franchit la ligne malgré le retour désespéré de Bocanegra.Rennes reprenait l’avantage contre le cours du jeu et sans le mériter véritablement.Jusqu'ici, l'ASSE avait plutôt dominé dans le jeu, et même si cette domination n'était pas à l’image d’un rouleau compresseur continu, ce score de 1-2 était vraiment peu cher payé pour les hommes de Galtier.Toutefois, les Bretons avaient joué le coup à fond sur chacune de leurs offensives. En seconde période, les hommes d'Antonetti ne se jetèrent pas dans la bataille.Ils firent preuve de sang-froid.Après les forfaits de Payet, Landrin et la blessure de Rivière, survint la blessure de Janot !Jessy Moulin (le portier remplaçant stéphanois) partit s'échauffer.Janot demanda le changement.Il céda sa place et glissa un petit mot à Moulin au moment de son entrée en jeu. Le public de Geoffroy-Guichard scandait déjà le nom du gardien remplaçant.Les Stéphanois cherchèrent encore à mettre du rythme dans cette partie qui leur échappait minute par minute.Ne voyant plus rien de très encourageant, le public de Geoffroy-Guichard commença à siffler ses joueurs. Omniprésent sur tous les ballons, Douchez resta vigilant jusqu’au bout.Les Stéphanois ne semblaient plus y croire, pas plus à ce match qu’à une qualification à la Ligue Europa. Les Foréziens ne pressaient plus, n’avaient plus aucune conviction, et les Rennais géraient parfaitement leur affaire au niveau du timing.Après neuf matches sans victoire, Rennes retrouva enfin le chemin de la gagne…à Sainté !Les Bretons n'ont pas vraiment offert un spectacle inoubliable, mais dans ce genre de situation, la manière importe peu. Les Rennais ont fait un énorme pas vers l’Europe, tandis que Saint-Etienne, à l'inverse, a perdu définitivement toutes ses illusions. Mais ce n'est pas un scandale, au vu du manque d'idées des Verts depuis plus d’un mois déjà.Ça sent le chloroforme, ça dort.Ça sent même le formol que l’on utilise dans le cas d’un mort.Et comme le dit avec une bonne pointe d’humour Marc Escayrol : « Le formol est un liquide permettant la conservation des corps, car si la vie est très dure, la mort est fort molle ». Oups !
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