Antonetti : "Quand tu prends Saint-Étienne qui est 17e de Ligue 2..."

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 14 commentaires

Frédéric Antonetti a troqué le costume d'entraîneur pour celui de coordinateur sportif au Sporting Club de Bastia, là où tout a commencé pour lui. Dans les colonnes de SO Foot, l'ancien entraîneur de l'ASSE (2001-2004) revient sur sa riche carrière sur les bancs de touche. 

Il évoque notamment sa capacité à redresser le barre dans des situations difficiles, sans pouvoir profiter ensuite du travail réalisé, de quoi lui laisser des regrets : "Moi, ma fierté, c'est d'avoir fait débuter 186 joueurs en première division. Je ne sais pas si les autres peuvent en dire autant. La "malchance" dans ma carrière, c'est qu'on m'a toujours appelé quand ça allait mal. Prenez Saint-Étienne, Lille et Strasbourg : trois fois je redresse la situation sportive, trois fois le club est vendu et je ne participe pas à la suite. Les nouveaux actionnaires, ils ont des idées, ils veulent placer des hommes à eux, pourquoi pas. Ce qui m'a gêné, c'est la manière dont ça s'est passé. J'ai fait décoller l'avion mais je ne suis pas dedans. Le LOSC, quand j'arrive, ils sont 18es de Ligue 1 en novembre 2015. On finit la saison cinquièmes et européens. Mais le club est en difficulté financière, Michel Seydoux vend à Gérard Lopez, et une semaine après, je ne suis plus l'entraîneur. Et il y en a eu d'autres ! Marseille, ils m'ont appelé trois ou quatre fois, à chaques fois quand ils étaient en difficulté. Mais si je vais à l'OM, c'est pour jouer le titre, pas pour faire le pompier de service !


Cette image de pompier de service, Fréderic Antonetti l'estime frustrante et prend en exemple plus précisément sa période stéphanoise : "Ça peut être valorisant, mais c'est surtout frustrant. Quand tu prends Saint-Étienne qui est 17e de Ligue 2, il faut aller devant 20 000 personnes, hein. Puis, je ne vous dis pas l'effectif que j'avais. Il m'a fallu dix-huit mois pour remettre de l'ordre là-dedans. Finalement, on est montés en étant champions."


La suite est connue, Bernard Caïazzo prend les commandes du club et ne souhaite pas travailler avec Christian Villanova et Frédéric Antonetti. Les deux hommes quittent le club malgré les protestations du public, qui seront plusieurs centaines à manifester leur désapprobation les jours suivants cette décision.

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