André Laurent raconte ses Vertes années

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 13 commentaires
André Laurent, industriel français natif de Firminy et désormais âgé de 81 ans, reste un amoureux des Verts dont il a été le président de 1983 à 1993, redressant le club sportivement et surtout financièrement. Dans les colonnes du Progrès, il revient sur cette expérience unique :

"Les caisses étaient vides, il n’y avait plus de joueurs, plus d’entraîneur, il a fallu tout reconstruire. Cette époque, il n’y avait pas la manne financière des droits TV. Les entrées représentaient 30 % du budget, les autres 70 %, il fallait aller les chercher chez les sponsors. Ce n’était pas une mince affaire. 

L’intensité, l’âme du football, je l’ai connu dans le vestiaire. Cette exaltation, ces grands moments de bonheur. Ça ne se raconte pas, ça se vit. Intensément. Tout le monde à peur avant un match. Les visages changent. La victoire et la défaite, ce sont deux menteurs avec le même front. Un soir de défaite, j’ai houspillé les joueurs en les mettant face à leurs obligations. Roby n’a rien dit. Trois rencontres plus tard, les Verts l’avaient emporté aisément mais dans sa causerie d’après-match, il s’est montré très virulent pointant en priorité les carences de son équipe. Je lui ai demandé « Coach, vous ne les félicitez pas ? » Il m’a dit « Non. Ils sont plus réceptifs lors d’une victoire qu’un jour de défaite où ils ne vous entendent pas ». Quelle leçon. Cela m’a servi toute ma vie."
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